mercredi 9 mai 2018

Présence et résonance - Deuxième (1)

Entre nous, des océans, des déserts, des montagnes, des milliers de kilomètres, pour le sens commun notre relation appartient au virtuel. Le virtuel s'oppose donc au réel. Et ce furent tes premiers mots : « Comment ça virtuel ? Les moyens de communication me rendent-ils moins réel ? ». Celle qui avait tant marché, en tellement de beautés, ne doutait pas que les choses puissent être là où elle n'est pas, mais alors comment parler de relation ?

Ce n'est pas tant que tu en aies parlé de la relation, et pourtant tu l'as fait, c'est que peu à peu la relation s'est faite perceptible, vibrante en moi.
Que disais-tu ? Que c'est en soi que l'on invite et reçois autrui, que la proximité physique ne change rien à l'affaire. Que la relation est au-delà de nos peurs et de nos attentes. Tout un monde s'animant dans tes mots, un monde inconnu, et pourtant l'enfant avait marché avec ce Jésus... T'écoutant je retrouvais cette enfant, je redevenais cette enfant, je m'asseyais auprès de toi. Ce n'est pas l'enfant qui posait les questions, mais bien celle qui cherchait des réponses.
 
 
 
 
Andre Kertesz, La miroir de la vie

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