Le
service pour "Grands enfants", c’est un couloir, avec de toutes
petites chambres, une porte fermée à clef, pas de dehors, pas
d’air, peu d’activités et de personnel pour les animations…
Je
devrais être rassurée de le savoir en sécurité en ce lieu, je ne
parviens pas. L’enfermement est bien la chose que je supporte le
moins !
Mais
il semble que je sois la seule à vivre les choses ainsi, tous me
disent que l'enfant va bien et lui donne le change !
J’essaie
de dépasser mon rejet, je me dis que la fenêtre peut être fermée,
et qu’en soi on trouve toute liberté.
J’essaie
mais je n’y parviens pas… tout mon corps se révolte, en un cri
sourd.
L’esprit
est le corps, et le corps est l’esprit, pas de conscience sans
liberté, là où la circulation se fait, où les grands espaces
s’ouvrent à l’infini.
Je
touche cela en moi, je touche cela dans leur soumission qui ne vise
qu’à les éloigner d’un engagement à rompre.
Ma
force je la trouve en la source, au silence, en celle qui marche dans
ces vastes étendues
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