samedi 28 décembre 2019

Se mettre à la place de l'autre …


Il me dit et c'est reproche :
« Tu ne te mets jamais à la place de l'autre ! »
Mais qu'est-ce que tu me racontes-là !
Quelle confusion mon enfant
Dans ta tête et dans ton cœur !

Se mettre à la place de l'autre...
Parles-tu de compassion ?
Je n'aimes pas cette façon de se pencher sur autrui
Comme si soi, on était... on était ! Tellement... tellement !
Sorti d'affaire, à l'abri, que je peux moi, faire cela pour toi
Ne sais-tu pas qu'il n'y a que les esclaves qui attendent d'être sauvés
Alors oui, si c'est cela ton reproche, j'assume cette droiture en moi
Le regard droit, ni levé, ni baissé
Le regard ni dehors, ni dedans, il est là où tout se voit.

Se mettre à la place de l'autre …
Parles-tu d'empathie ?
C'est donc que jamais tu ne me regardes...
Je souffre de tous les souffrances, les vraies
Je me réjouies de toutes joies, les vraies
Parce que là où il y a confusion, tout est faux
La commedia dell'arte, se regarder le nombril
Pleurer sur soi, même quand on dit que non
Le laisser-aller, si terriblement laid !

Tu vas mal, il n'y a que toi qui puisses te tirer de là
Je vois combien tu cherches dans ta désespérance à entraîner
Ceux qui voudraient bien se mettre à la place de...
Je t'aime, vraiment je t'aime, tu n'as pas idée 
Parce qu'il n'y a pas d'idée pour exprimer l'amour
Et parce que je t'aime et que je souhaite ta libération
Je ne vais pas me mettre à ta place, non !




6 commentaires:

  1. Oui, on dit de l’empathie que c’est "se mettre à la place de l’autre", en ce qui me concerne j’ai beaucoup de difficulté à entendre cela, car comment se mettre à la place de l’autre puis ce que nous ne sommes pas l’autre, et que seul l’autre peut se mettre à sa propre place. Je préfère de loin dire que l’empathie est à la fois "compréhension" et "ressenti" de l’émotion de l’autre ("comme si" je vivais ce que l’autre vit). Je pense également que ce potentiel empathique est inné chez l’humain, après chacun le fait vivre ou l’étouffe en soi. L’empathie pour moi c’est entendre les émotions de l’autre résonner en moi, je pense que c’est quelque chose d’intuitif. Intuitivement sentir les sentiments de l’autre, l’intensité de ses émotions, voire la cause de ses émotions, et leur donner sens. Être disposé à écouter l’autre pour comprendre ce qu’il ressent, de quoi sont faites ses émotions, ses attentes, ses peurs, ses frustrations, ses envies… l'accompagner tout en sachant que c'est à lui et à lui seul de mettre en acte son "aller mieux". Je pense que cette aptitude à l’écoute, au ressenti et à la compréhension est le b.a.-ba du travail d’accompagnant.
    Quant à la notion de compassion, cela me ramène à la pitié, et la pitié je n'aime pas cela, car la pitié n'aide en rien l'autre, sinon de se dire à soi-même que peut-être nous avons du coeur et cela nous donne bonne conscience.

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    1. Je me sens en accord avec ce que vous dites là, chère amie.

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  2. Înțeleg, Miche! O poezie cu un mesaj tulburător! Interesant dialog! O poezie testament!
    Mulțumesc, Miche!

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    1. Oui, c'est juste ce que tu dis-là... testamentaire... oui !

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  3. Pour pouvoir se mettre à la place de l'autre, il faudrait avoir la même histoire, avoir fait les mêmes rencontres, avoir vécu les mêmes journées. C'est impossible.
    Mais on peut au moins essayer de l'écouter, de l'entendre, de partager un peu de ses mots, en espérant qu'ils soient vraiment ceux que l'on peut comprendre et non une interprétation conforme à ce que nous sommes, nous.
    Passe un bon bout d'an, Miche.
    Bisous.

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    1. Belle fin de journée à toi Quichottine.
      Et bonne année, enfin, c'est la coutume !
      :)))
      Bizzz

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