mardi 31 décembre 2019

Une histoire de définitions


Celui qui ne fait pas l'expérience d'une autre dimension
Qui remet en cause les définitions
Celles qui ont enfermées l'esprit humain
Dans une perception limitée de sa propre relation au monde
Celui-ci est lettre morte.

Plus l'esprit trouve sa sécurité dans la répétition de ces définitions
Plus le cadre se renforce
Jusqu'à ne plus permettre que de nouvelles informations
Pénètrent ce mouvement mécanique.

Ce n'est pas tant de définir qui pose un problème
C'est de considérer que les définitions forment une base inaliénable
Considérer qu'elles sont le fondement du vivant
D'établir sur elles notre relation au monde, d'oublier
Que ces définitions ont été produites dans un but
Qui se révèle en inéquation avec notre survie.

Il a été dit : pour nous entendre, il nous faut nous entendre sur la définition
La ramener ainsi à un corpus commun, celle admise par le consensus
Ou encore celle admise par un courant de pensée
Philosophique, psychologique, sociologique
Scientifique en ses nombreux domaines
Ou encore celle dictée par celui qui parle le plus fort.

Triste sort que celui-là, que de se couper du sens véritable d'entendre
Entendre ce n'est pas avec les oreilles de l’intellect
C'est une perception qui donne naissance
A la conscience et ne cesse de la réactualiser
Dans cette écoute si particulière
Qui n'écarte rien, ne dissèque rien, ne juge de rien.




Alexander Kosolapov

2 commentaires:

Merci de vos commentaires