jeudi 10 septembre 2020

L'herbe à bouc

 

J'ai été marché, loin et longtemps
L'odeur de l'herbe à bouc dans la fraîcheur
Et puis celle de la mandarine cueillie sur la branche
Sa peau s'était déchirée et dans la poche
Elle exaltait ses effluves d'agrume.

Devant les poules en cage
Cet arrêt obligatoire en cette pensée
« Que ceux qui vous font vivre en ces conditions ! »
Et puis, voir qu'en fait ils sont comme ça en eux, enfermés
Encagés, prisonniers ne pouvant rien produire d'autre
Que ce qui est à leur image.

Alors passer mon chemin
Lire les traces, oui !
Et cela venait dire que les lire c'est les effacer
Tirer derrière soi la route ou l'échelle
Stopper le monde
Pour commencer un autre ouvrage.

Non pas ici, où cela finit
Mais devant, toujours devant, ils sont.




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