Abattre les cartes en soi

 

Impossible de rompre avec ce système
Qui exploite, maltraite, conditionne
Sans abattre en soi les cartes.

Vivre n'offre aucune sécurité 
Vivre est passer d'une rive à l'autre
Toujours plus léger...

Jean-Michel Folon

Ne les laisse pas s'inviter en toi !

 

Bien sûr qu'autre chose est possible, il suffit de le décider !
Mais les décideurs ne veulent pas que cela changent
Ils veulent continuer à exploiter, la terre, le vivant, le frère !

Ne les laisse pas s'inviter en toi !
Avec leur haine, leurs peurs.

Source 

Surtout ! pas de vague !!

 

« Ce monde est devenu fou ! »

Ce monde a toujours été fou

Mais nombreux ceux qui ne le savaient pas

Ceux qui voulaient l'ignorer.

Surtout pas de vague

Surtout !

Giovanni Allievi.

C'est bien autre chose !

 

- N'oubliez pas de faire le ménage !

- As-tu remarquer ?

Le ménage c'est sans fin !

Finalement on ne fait que déplacer la poussière...

Trancher, il faut trancher !

 

Dominance

 

Le jeune cabri appelle sa mère

Au fond de son réduit il pleure

Comment font-ils pour s’accommoder de tout ça ?

Qui a isolé cet enfant et pourquoi ?

En moi, cela commande le retrait de toutes les activités

Dont "ceux-là" sont si fiers.

Déjà publié ici

La réponse finit toujours par venir se dire.

 

Ce n'est donc pas d'être compris qui est important

Mais de reconnaître la place de chaque rencontre 

Dans cette conversation intime qu'est notre relation au monde.

Que ce qui participe du chant du monde 

Ne puisse pas être confondu 

Avec ce qui participe du bruit du monde, et vice-versa.

De nombreux électrons voyagent d'un pôle à l'autre

Quelques-uns sont carrément identifiables

Ils appartiennent à l'un des deux pôles. 

Si le doute s’immisce

Ma défaillance, mon tremblement, ma confusion

Alors poser clairement la question.

La réponse finit toujours par venir se dire.  

Déjà publié ici

L'herbe à bouc

 

J'ai été marché, loin et longtemps

L'odeur de l'herbe à bouc dans la fraîcheur

Et puis celle de la mandarine cueillie sur la branche

Sa peau s'était déchirée et dans la poche

Elle exaltait ses effluves d'agrume.

Devant les poules en cage

Cet arrêt obligatoire en cette pensée

« Que ceux qui vous font vivre en ces conditions ! »

Et puis, voir qu'en fait ils sont comme ça en eux, enfermés

Encagés, prisonniers ne pouvant rien produire d'autre

Que ce qui est à leur image.

Alors passer mon chemin

Lire les traces, oui !

Et cela venait dire que les lire c'est les effacer

Tirer derrière soi la route ou l'échelle

Stopper le monde

Pour commencer un autre ouvrage.

Non pas ici, où cela finit

Mais devant, toujours devant, ils sont.

Déjà publié ici

L'herbe à bouc

Ce dieu qui punit !

 

Ce dieu qui punit !

Qui juge et condamne

Elle en parle encore, pauvre mère !

« Mais qu'est-ce que ce dieu qui punit ? »

Je sens son émotion, violente en elle

A la hauteur de sa peur.

La destruction de Sodome

Ce qui ne m'appartient pas

 

« Cela dure depuis … des milliers années »

Sous entendu c'est dans la nature humaine.

Si facile, si petit !

Qui dit  : ça ne changera pas

On n'a pas le choix « inchallah ! »

Désolé l'ami, toi tu n'as pas le choix

Puisque tu le dis

Tu ne peux pas en faire une généralité.

Parce qu'en vérité tu as décidé

Que cela ne devait pas changer !

C'est bien cela que tu dis.

La goutte qui...

- Pourquoi d'un seul coup ?

- Regarde un récipient qui se remplit peu à peu, ce n'est qu'à la dernière goutte qu'il se met à déborder. Tant que cela remplit, l'ignorance de l'instant du débordement. Comme il ne s'agit pas d'un récipient, mais d'un barrage sur le fleuve du vivant, lorsque le barrage lâche... la vague de crue...

Avec Elysa ICI 

-Kevin Peterson

Marcher sur l'autre rive

L'odeur acre où se confondent les effluves
Celles de l'émotion du cochon, bien sûr
Qu'ils s'apprêtent à égorger, tendu par la corde
Se vider de son sang dans les hurlements.

Celles des hormones des hommes
Déterminés à cette tâche
Les femmes qui attendent
S'affairent, l'eau qui bout déjà.

Dans le silence de la maison

Ces odeurs se séparent

Elles sont palpables, deviennent presque visibles

Juste essayer de ne pas prendre parti, juste l'attention.

Mais pourquoi se pensent-ils obliger de faire cela ?

Peut être qu'ils en éprouvent du plaisir

Un sentiment de puissance

Je ne sais pas, je ne veux pas savoir. 

 

Savoir serait être de ce niveau de réalité

A laquelle je ne peux pas participer. 

Déjà publié ici

L'adieu

Non, je ne fais plus partie de ces contrées
Où l'on se bat, où l'on achète
Manger du cadavre !

La mer se retire.... la mère... 

Zhang Weber

Du culte à la culture, au culte des temps anciens...

Comme si quelque chose de bon
Avait pu générer quelque chose de profondément mauvais !
C'est toujours la même histoire, elle repose sur le concept de la désobéissance.


Adam et Ève ont désobéi à Dieu, surtout Ève !
Les jeunes ont désobéi aux anciens, aux lois
L'enfant a désobéi à ses parents
Ainsi soit-il !

Ainsi, on le dit, l'espèce humaine entre en errance, en regrets
En remords
Surtout, surtout soyez obéissants !

L'affaire est bien ficelée, que les écarts, les tentatives de s'affranchir sont ramenés au centre, pour en être jugés, et sommer de se justifier.

Tu comprends ?

Et la foule d'entonner : " Hahha les anciens savaient, les anciens avaient dit ! 
Les anciens faisaient ! "

Ils étaient sages, ils étaient beaux, ils sentaient bons le sable chaud !

Foutaise !!!!

Ils étaient comme aujourd'hui des moutons blancs, des moutons noirs

Asservis à un système, dépendants, exploités, exploiteurs.

Olafur Eliasson

The question...

Non, cela n’est pas nuire à autrui
Il n’y a aucune volonté en ce sens
Ne pas vouloir dépendre d’un système
Mettrait-il en danger ceux qui y adhérent ?


Déjà publié ici 

Laurent Laveder 

Le bateau fantôme

Nous pensions avancer sur un terrain solide
Forts de nos croyances, nous allions d'espoir en espoir
L'oiseau envoyé en éclaireur nous rapporterait
La bonne nouvelle !
Mais l'oiseau se meurt.

Peu importe que le bilan soit négatif
Demain, demain, nous y serons !

Quitter ce bateau fantôme
Ce n'est pas déserter.

Internet

Sortir de la maison du père

Parce que les fils, par la dévotion qu'ils vouent à leur mère
Adoration de ces figures de dévouement, de sacrifice
A leur cause, à leur devenir, à leur si grande importance
Parce que les fils maintiennent ainsi dans leur tête
L'organisation patriarcale d'une meilleure si respectueuse.


Je suis mère de fils et de fille, fille moi-même
Je ne connais rien de ce processus d'adoration
Qui s'accomplit encore dans le culte Mariale
La très haute, la très vierge, la très sainte Marie
Femme ! Tiens-toi aux fourneaux ! Et Fais nous de beaux enfants !


Des enfants rois...
Et finalement des garçons soldats et des filles prostituées.

Internet

Il marcha 30 jours, 30 nuits...

Tu n'as pas compris... nettoyer
C'est repousser, mettre propre ici
Et dégueulasser un peu plus loin
Un peu plus loin, c'est toujours chez moi.


La voisine aussi fait cela, au karcher
Elle passe son mirador
Et dans la cour cela ruisselle de ses immondices
C'est comme ça.


Il y a un sens à ça, il y a toujours un sens
Tu peux le refuser, il est là quand même
Nous étions jeunes et nous étions tristes déjà
Voyant la laideur, l'hypocrisie, le mensonge.


Mais où allions-nous ?
Nous avons rompu, et sans cesse rompre
Avec l'ancien, la répétition, la compétition
Tu sais...


Viens, viens, allons en ce petit matin
Non pas cueillir la rose, juste respirer
Sur la crête du piton rouge, l'océan
Qui ne dort jamais, et le soleil levant.