La rue est droite d'ici à son bout
Tout droit dans cette maison, elle finit.
D'un coté, petite route elle descend le long du piton
En lacets, en aplombs, en vues dégagées sur l'océan et la montagne
C'est ravissant, enfin presque, parce qu'il y a la ferme avec les vaches
Enfermées et les veaux encagés à la saison.
De l'autre côté, la rue en un virage serré remonte vers le centre du village
Entre Plaine et Petite Plaine, les maisons serrées les unes contre les autres
Les terrains privés, tout le monde encagé en des clôtures
Chacun chez soi, pas touche chez moi.
La rue est droite d'ici à son bout, et je m'en allais d'ici à son bout
Cueillant fleurs de pissenlits, fleurs de capucines, et le si bon plantain
Je voyais bien dans la maison tout droit, la porte ouverte du garage
Et l'homme dans l'ombre ; quand on voit nul besoin de se préoccuper.
J'arrivais au bout, m'en allant rebrousser chemin, m'en retourner
D'un côté la rue en un virage serré, les maisons serrées les unes contre les autres
De l'autre la petite route... l'homme au fond de son garage... cri d'alerte
Un chien, un grand berger allemand s'élance vers moi.
Il n'est pas seul, un homme, jeune, l'appelle : « Au pied ! »
Il n'est pas seul, un autre chien plus jeune
Il n'est pas seul, un bébé dans un harnais sur la poitrine de l'homme
Tout cela devrait être bien étrange, et aussi ne l'est pas.
« Ils ne sont pas méchants, juste impressionnants »
Je n'attends pas la réponse, je suis là, et ailleurs aussi
Je m'en retourne et vois le jeune homme qui remontait de la petite route
Rentrer dans la maison, la maison du bout.
Étrange et pénétrant... beau !
RépondreSupprimerTouché !
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