mercredi 7 octobre 2020

Chez moi, hier...

 

La rue est droite d'ici à son bout

Tout droit dans cette maison, elle finit.


D'un coté, petite route elle descend le long du piton

En lacets, en aplombs, en vues dégagées sur l'océan et la montagne

C'est ravissant, enfin presque, parce qu'il y a la ferme avec les vaches

Enfermées et les veaux encagés à la saison.


De l'autre côté, la rue en un virage serré remonte vers le centre du village

Entre Plaine et Petite Plaine, les maisons serrées les unes contre les autres

Les terrains privés, tout le monde encagé en des clôtures

Chacun chez soi, pas touche chez moi.


La rue est droite d'ici à son bout, et je m'en allais d'ici à son bout

Cueillant fleurs de pissenlits, fleurs de capucines, et le si bon plantain

Je voyais bien dans la maison tout droit, la porte ouverte du garage

Et l'homme dans l'ombre ; quand on voit nul besoin de se préoccuper.


J'arrivais au bout, m'en allant rebrousser chemin, m'en retourner

D'un côté la rue en un virage serré, les maisons serrées les unes contre les autres

De l'autre la petite route... l'homme au fond de son garage... cri d'alerte

Un chien, un grand berger allemand s'élance vers moi.


Il n'est pas seul, un homme, jeune, l'appelle : « Au pied ! »

Il n'est pas seul, un autre chien plus jeune

Il n'est pas seul, un bébé dans un harnais sur la poitrine de l'homme

Tout cela devrait être bien étrange, et aussi ne l'est pas.


« Ils ne sont pas méchants, juste impressionnants »

Je n'attends pas la réponse, je suis là, et ailleurs aussi

Je m'en retourne et vois le jeune homme qui remontait de la petite route

Rentrer dans la maison, la maison du bout.


Josh Pierce

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