Suis passée, chez le boulanger, les viennoiseries et le pain sous le bras, les laisses des chiens dans l’autre, je cueille les brèdes pour le repas du midi.
Ce trajet, nous fait passer par le chemin des mésanges. Curieux nom, en souvenir du pays natal des petits blancs qui peuplèrent les hauts, il n’y a pas de mésange sur cette île. Souvent, nous y croisons une petite chienne, elle nous attend, fait la fête aux noirauds, et me tend son échine. Vive comme l’éclair, si douce…
Sa maîtresse est là qui taille la haie de son terrain non clôturé. Je la salue, son regard se pose sur les chiens : « Le petit chien est mort ».
Je crois qu’elle me parle du Moustique, un cancer l’a emporté, il y a quelques mois maintenant.
« Ah, le petit chien aussi est mort. Je l’ai retrouvée, pas loin, au carrefour, il y avait du sang partout, et pas de trou. Elle aura mangé du poison pour les rats, et fait une hémorragie »
Nous parlons, un moment, de ce petit chien, si gentil… dans les fourrés, un frôlement, c’est un chat qui se faufile entre les broussailles, je lui fais remarquer cette présence.
« Oui, celui-là, est venu deux jours avant qu’elle parte. D’habitude, elle chassait les chats dans la cour, celui-là elle l’a laissé entrer, comme si elle savait qu’elle allait partir. »
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