Comme une croquette flottant, je me dis
Demain, demain, je changerai l'eau.
Au matin, cette découverte …
Une guêpe nageait depuis la veille
Presque morte, mais pas tout à fait.
L’heure annoncée de la grande lune
Nous sommes parties sur le chemin du piton rouge
Comme tous les soirs elles me suivent
Terre de feu met son désordre dans la file indienne
Elle surgit comme un diable de sa boîte, passe devant
Tapie dans les herbes elle attend les deux autres…
Nous allions donc…
Dans le virage, une poule, une blanche, toute jeune encore
Elle fonce dans les fourrés se cacher, disparaît
« Oh Poulette ce matin je pensais aux conditions qui vous sont faites
Atroces, camps de concentration pour vous et tous les autres
Oh Poulette cache-toi bien qu’ils ne puissent te retrouver
Je garderai bien le secret. »
Les chattes font un arrêt, là, où elle se dissimule
« Allons venez ! »
Anonyme : L'insecte en son amour à la fleur fait promesse de fruit.
Miche : Non ! L'homme veut y voir une promesse, et même s'assurer du résultat, ainsi il est entré en culture et de culture en culture à rendu la terre stérile. L'insecte ne fait aucune promesse à la fleur, et la fleur aucune promesse à l'insecte. La fleur peut être mangée avant que fruit soit donné.
Ah, ce rajout : c'est parce qu'il n'y a pas de promesse, que cet "aimer" se donne tout entier.
Regardant la chenille s’enfoncer dans la terre
Le papillon voler de fleurs en fleurs
Le retrouvant au sol dévoré par les fourmis
Quel moment fait la vérité de cette existence ?
Le moment où la chenille sent la terre,
le moment où le papillon s'envole, émerveillé par tant d'agréables stimulis et sensations,
le moment où la fourmi sent le poids de sa tâche, fière de retourner au camp,
le moment où, observant cette scène du vivant,
mes cellules reconnaissent le renouvellement de la Beauté...
Le soir en rentrant de la ballade
Il y avait ce petit chat dans la cour
Aussitôt sur les talons
Sur le bureau elle s'est installée
C'est une fille
Entre ses petites pattes
Elle prend mon visage
Ce geste...
Nul besoin de ramener le souvenir
Ce geste porte tout en lui.
Les maîtresses de la maison
N'aiment pas, elles s'absentent
Et puis, c'est la nuit
Elles vont chasser.
Dormir...
Un vacarme dans la cuisine
Que se passe-t-il ?
Un chien !
Il grogne alors que j'entre dans la pièce
« Allons bonhomme ! »
Nous nous regardons...
Mon dieu, un pauvre chien
Tout maigre, dépoilé
Autour de son cou une cicatrice
Celle d'une ficelle au bout de laquelle
Il aura été attaché !
Ils font ça ici, je crois que c'est exprès !
Près de la porte ouverte, celle par laquelle il est entré
Il pourrait s'enfuir, ne le fait pas, il me regarde.
Je lui donne à manger
La petite chatte sur les talons
Elle piaille encore et encore
Me retourne, plus de chien
Ah il sera parti !
Je le retrouve dans la pièce borgne
Celle qui est au milieu de la maison
Couché en boule, près du matelas
« Dors mon gars, on verra ça demain ! »
Bien décidée, à le garder.
Au matin, il a disparu
Je ne l'ai pas revu
Il est passé
Il savait ce qu'il voulait
Il l'a pris
Et a poursuivi son chemin
Bonne route à toi
Petit chien.
Près du jasmin, celui-là même qui souffrait de cette maladie
Envahi de fourmis
Ses feuilles se recroquevillaient et finissaient par dessécher avant la floraison
Il avait triste mine.
Près de ce jasmin, un couple de moineaux
S’est installé dans la sous-pente du toit
Ils sont un peu bruyants ces nouveaux voisins
Piaillent après les chiens et le chat
Pénètrent parfois la maison, laissent des chiures un peu partout
Mais Jasmin se porte si bien !
Quiétude
La mère veille
Ainsi le tout petit enfant
Une inquiétude sourde
Lui serait néfaste.
Attention de chaque instant
Sur son souffle si léger
Et son sommeil encore profond.
L'heure annoncée de la grande lune
Nous sommes partis sur le chemin du piton rouge
Comme tous les soirs, elles me suivent
Terre de feu met son désordre dans cette organisation
Elle surgit comme un diable de sa boîte, passe devant
Tapie dans les herbes elle attend les deux autres...
Nous allions donc
Et dans le virage, une poule, une blanche, toute jeune encore
Elle fonce dans les fourrés se cacher, disparaît
« Oh Poulette ce matin je pensais aux conditions qui vous sont faites
Atroces, camps de concentration pour vous et tous les autres
Oh Poulette cache-toi bien, qu'ils ne puissent te retrouver
Je garderai bien le secret. »
Les chattes font un arrêt là où elle se dissimule
« Allons venez ! »
Il a gravi le panier en osier comme il le fait à chaque fois qu’il est en besoin de nourriture, ou de caresses.
Les premiers temps, il est tombé quelques fois, maintenant il a compris et reste juste accroché en haut du panier, lançant le cri qui dit : « Viens j'ai besoin de toi ! »
Là, les chiens m’ont devancée, et Moustique le saisit en sa gueule, le lâche me voyant me précipiter.
Le chaton tombe au sol, et sans bruit, vif comme l’air, il se réfugie sous le meuble.
Il a compris qu’il y a grand danger pour lui.
C’est là, palpable, l’intelligence en ce petit corps qui fait l’action silencieuse, ce mouvement furtif… droit au but.
La chaleur avait commencé à monter
Il ne pleuvait plus depuis plusieurs jours
Bien que le ciel fut bas
Ils sont tous rentrés, derrière les portes fermées
Tous les cinq, ils sont là
Glissement...
Devant la maison, là-bas de mes 13 ans
Je suis seule, avec le petit chat
Est-ce celui que le papet avait caché dans la voiture
Une portée qu'il avait découvert trop tard, il n'avait pas eu le courage
On avait dit ça ! De les supprimer, les parents ne voulaient pas de chat
Aller savoir pourquoi !
Je ne sais plus...
Il fait beau, c'est un printemps
Le pêcher est en fleur
Le chaton joue dans les fleurs
Je ris de le voir si... joyeux
Instant, instant qui fait tout en Un
Une abeille, elle butine
Le petit chat se dresse
Il attrape l'abeille
L'avale
Je me précipite
Le prend entre mes mains
Instant, instant...
Il rend son dernier souffle.
Depuis ce matin, il pleut à torrent. En début d’après midi, je décide de sortir les chiens, la pluie est moins dense.
Sous nos capes, nous chantons : « Petit escargot, porte sur son dos… ». L’enfant est joyeuse, la route est rivière, les bottes barbotent.
Et là, qui rampe, un être, si petit, tente la traversée. Impossible de dire, bébé tangue… non un chaton.
Sarah a peur, elle hurle : « C’est un monstre ! ». Vrai il a piteuse allure. Les chiens bondissent, prêts à dévorer cette chose qui appelle.
Les trois laisses à distance, je ramasse le souffle de vie, qui se blottit en ma main.
Il est là dans une serviette, il dort.
Ses yeux sont fermés, il porte encore le cordon qui le reliait à sa mère.
« On meurt bien tout seul » Alors je l’ai nourri au biberon, fait sa toilette, tenu au chaud d’une bouillotte...
Il fait presque nuit, les arbres
Les herbes hautes, les bambous
Figés
Dans un silence immobile.
Avec l’obscurité, la nuit s’éveille
Bruissement des grillons.