En
autre, en une semaine, deux des chattes ont disparu.
Le Petit blanc et Terre de Feu.
J'ai
attendu que les mots justes viennent se dire
Pour
vous mes amies, mes douces, mes tendres et sauvages
"Putain
de pays !"
Oui,
cela ne disait que ça, ça criait
Putain
de salopards !
D'empoisonneurs,
de criminels, d'assassins
Il
fallait que cela s'apaise en moi
Pour
d'autres mots
Non
de pardon pour ces gens-là !
Qu'ils
s'arrangent avec leur conscience, leur lâcheté
Leur
hypocrisie, ce n'est pas mon problème !
D'autres
mots pour vous mes amis les chats, les chiens
Et
tous ceux qui sont passés dans ma maison
Croisés
sur le chemin
La
famille tangue, les martins tombés du nid
Les
oiseaux sauvés des griffes, les rats, les musaraignes
Les
bibes... le cabri...
Oui,
il fallait que je puisse vous évoquer
Sans
que viennent le cri : putains de fumier de gens !
Je
les attends encore... ces mots
Je
viendrai, non pas les déposer comme les fleurs
Qu'ils déposent sur les tombes
Je
viendrai les confier au vent
Au
souffle dans les voilages, les feuillages, les branches
Qui
touchent le ciel là-haut.