Lorsque
des choses importantes arrivent… on les attendait, elles
approchent, on n’est pas encore tout à fait sûr, mais au fond on
le sait… c’est ça.
Comme un homme que l’on verrait arriver de loin…
Depuis le premier instant on l’observe avec attention, il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de passage en ce coin retiré du monde.
Sa silhouette, son visage à l’ombre d’un large chapeau noir, sa démarche, calme mais rapide.
Il a descendu le versant nord de la ontagne, a traversé la vallée, le voici qui va franchir le pont.
L’esprit s’apaise, en un sourire...
C'est lui ...
RépondreSupprimerL'étranger toujours.
SupprimerL'étranger
RépondreSupprimer- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n’ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est
resté jusqu’à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J’ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L’or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas…
là-bas… les merveilleux nuages !
Charles Baudelaire (1821-1867)
:)
Supprimerhttps://youtu.be/l49ec8168bA