Petite histoire de bébé conscience

 

Est-ce à dire que bébé conscience est destiné à rester cette petite chose dépendante de sa mère, de son père ?

Père et mère le veulent si fort ! 

Par amour, disent-ils, en vérité parce qu'ils ne veulent pas s'effacer, ils veulent durer, que les choses ne changent jamais.

Ce couple de parents abusifs ? 

Raison et inconscient, mental et émotion, tradition et commémoration, etc. 

Et puis il y a les grands frères, et voici le clan. Les grands frères, oncles et tantes, la famille, le quartier, la cité : opinion public, consensus, interdits, gouvernements, éducations, réglementations, polices, les spécialistes !

Mais tout cela, petite conscience ne le sait peut-être pas encore, tout cela, c'est le théâtre propice à son éveil, à ce qu'elle grandisse, à ce qu'elle prenne son indépendance. Et enfin, qu'elle retrouve sa nature véritable, illimitée, indivisible, non-née, ni à naître... 

Tout ce que raison ne peut admettre, tout ce qu'inconscient ne veut lâcher.

Hé oui, ces deux-là règnent en maîtres sur des territoires qu'ils ont fait leurs, parfaitement séparés l'un de l'autre, juste cohabiter et régner.

Petite conscience les aime, ce sont ses parents

Petite conscience sent bien quelque chose Autre 

Qui pousse en elle, elle est déchirée ainsi

Mais déterminée à passer.

Chaque instant un peu plus

La force grandit, là, qui n'est d'aucun territoire.

Déjà publié ici

Alice Neel