vendredi 16 décembre 2022

Silence et surimpressions

 
Marcher dans la "vacuité"
Sensation bruissante
Vibration parfois si intense.
 
En ce matin, présente, elle est silence et arrêt, rien ne bouge
Le vol de l’oiseau, les feuilles du platane caressées doucement
Tout et chaque chose participe du mystère.
 
L’agitation humaine, bruyante
Défiant les lois de la nature
Ne peut pas troubler
Elle est en surimpressions.



2 commentaires:

  1. J’étais entre lande et forêt,
    Au soir, fatigué du chemin,
    Là où le rouge œillet
    Et la rose fleurissent.

    Obscure et impénétrable,
    La nuit des sapins m’entourait
    Devant moi flottait l’image
    Des sauvages sommets.

    De la vallée doucement
    S’éleva un son de cloches ;
    Quelque moine tristement
    Tirait-il le carillon ?

    Jette-t-il nostalgiquement
    Les yeux vers le las voyageur
    Qui, dans l’éclat du couchant,
    À l’instar d’un saint étincelle ? –

    Sur la pierre, des heures durant,
    Je restais assis ainsi,
    À écouter le son des cloches
    De réminiscences rempli.

    Suis-je moine ou voyageur,
    Je ne le sus plus jamais. –
    La lune flottait blême
    Là-bas sur les sommets.

    Friedrich Nietzsche
    1863, Lieder extrait du « Retour au pays »

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