Marcher dans la "vacuité"
Sensation bruissante
Vibration parfois si intense.
En ce matin, présente, elle est silence et arrêt, rien ne bouge
Le vol de l’oiseau, les feuilles du platane caressées doucement
Tout et chaque chose participe du mystère.
L’agitation humaine, bruyante
Défiant les lois de la nature
Ne peut pas troubler
Elle est en surimpressions.
J’étais entre lande et forêt,
RépondreSupprimerAu soir, fatigué du chemin,
Là où le rouge œillet
Et la rose fleurissent.
Obscure et impénétrable,
La nuit des sapins m’entourait
Devant moi flottait l’image
Des sauvages sommets.
De la vallée doucement
S’éleva un son de cloches ;
Quelque moine tristement
Tirait-il le carillon ?
Jette-t-il nostalgiquement
Les yeux vers le las voyageur
Qui, dans l’éclat du couchant,
À l’instar d’un saint étincelle ? –
Sur la pierre, des heures durant,
Je restais assis ainsi,
À écouter le son des cloches
De réminiscences rempli.
Suis-je moine ou voyageur,
Je ne le sus plus jamais. –
La lune flottait blême
Là-bas sur les sommets.
Friedrich Nietzsche
1863, Lieder extrait du « Retour au pays »
Merci Mala :)
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