Si
quelque chose est réel au-delà de nos gesticulations, si quelque
chose vaut la peine qu’on se donne… comme si on le faisait pour
l’autre, pour le monde…
Je
l’ai voulu c’est certain, à la pointe de la désespérance, je
l’ai voulu y mettant toutes mes forces, me confrontant à mes
confusions, mes faiblesses, mes peurs, et cela est "donner le
meilleur".
Je
l’ai voulu pour ce que je sentais en toi qui m’habite aussi, pour
ce que je ne reconnaissais pas… pour recevoir et être reçue dans
ce qui nous fait et nous défait.
Tu
as dit : « Sais-tu pourquoi, j’aime Vercingétorix ? »
Tu
l’aimes parce qu’il fut vaillant guerrier jusqu'au principe de la
terre brûlée.
Alors
tu as dit : « Sais-tu pourquoi, je ne l’aime pas ? »
Tu
ne l’aimes pas parce qu’il s’est rendu pour sauver Alésia.
Imaginez,
je me suis prise pour Alésia, femme aux hanches larges avec tous ses
enfants accrochés à ses jupons, des enfants à laisser grandir.
Sûr,
je ne l’ai pas aimé cette histoire !
"L’amour
doit toujours l’emporter et ne fait pas défaite !",
criait-elle du fond de son trou, faible et gémissante.
Il
aura fallu les laisser descendre ces mots-là, sans peur, sans
reproche, pour les entendre vraiment.
Ils
parlent de cette confrontation à la faiblesse en nous, le prétexte,
le mensonge, là où sans cesse nous renonçons, à naître en
conscience.
Ce
soir, le ciel s’est embrasé de rouge, de noir… et puis la nuit,
tout à sa juste place.
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