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jeudi 7 novembre 2024

Dans le ciel… La Plaine des Grègues


Ces nuages bas traversant en courant le trou de montagne, certains s’allumaient aux couleurs d’or.
Plus haut…
De petits moutons étincelants de blanche lumière.
Des masses lisses aux formes si étranges que l’on dirait des vaisseaux venus d’ailleurs.
Des fils étirés, traînées laiteuses dans l’azur intense des trouées.
De longues bandes, dégradé de bleu, de gris, sur la ligne d’horizon.
Ils étaient tous là.
 
Une symphonie, des notes accordées, parce que tous parlaient avec…
Avec le grand astre qui derrière la montagne descendait vers l’océan.
Quand il était bien petit, Max disait, que le soleil allait se baigner.
Oui je l’entendais, cette musique qui les rassemblait, si différents et pourtant ensembles, juste parce qu’ils parlaient avec…
 
Et puis soudain, cela cessa. Les nuages bas, gris seulement, ils courraient moins vite. L’ami solaire n’allumait plus ce ciel, chacun était là, retrouvant sa propre intimité.
 

mardi 16 juillet 2024

Dans ce dernier baiser

 

La nuit écrase le jour
Qui gémit sous la caresse
Volutes mauves

Tout tend à finir
Dans ce dernier baiser. 

 


 

mercredi 25 janvier 2023

Ce soir-là...


Si quelque chose est réel au-delà de nos gesticulations, si quelque chose vaut la peine qu’on se donne… comme si on le faisait pour l’autre, pour le monde…
Je l’ai voulu c’est certain, à la pointe de la désespérance, je l’ai voulu y mettant toutes mes forces, me confrontant à mes confusions, mes faiblesses, mes peurs, et cela est "donner le meilleur".
Je l’ai voulu pour ce que je sentais en toi qui m’habite aussi, pour ce que je ne reconnaissais pas… pour recevoir et être reçue dans ce qui nous fait et nous défait.
 
Tu as dit : « Sais-tu pourquoi, j’aime Vercingétorix ? »
Tu l’aimes parce qu’il fut vaillant guerrier jusqu'au principe de la terre brûlée.
Alors tu as dit : « Sais-tu pourquoi, je ne l’aime pas ? »
Tu ne l’aimes pas parce qu’il s’est rendu pour sauver Alésia.
 
Imaginez, je me suis prise pour Alésia, femme aux hanches larges avec tous ses enfants accrochés à ses jupons, des enfants à laisser grandir.
Sûr, je ne l’ai pas aimé cette histoire !
"L’amour doit toujours l’emporter et ne fait pas défaite !", criait-elle du fond de son trou, faible et gémissante.
 
Il aura fallu les laisser descendre ces mots-là, sans peur, sans reproche, pour les entendre vraiment.
Ils parlent de cette confrontation à la faiblesse en nous, le prétexte, le mensonge, là où sans cesse nous renonçons, à naître en conscience.
 
Ce soir, le ciel s’est embrasé de rouge, de noir… et puis la nuit, tout à sa juste place.