samedi 27 mai 2023

L'inconnu

 
Cet inconnu ?
Qui échappe toujours à la définition
A l'explication, au raisonnement
Palpitation au cœur du vivant.
 
Ce n'est pas qu'il cherche à vous échapper
Ce n'est pas qu'il fuit
Ce n'est pas qu'il se cache
Ou qu'il serait réservé à la connaissance de quelques élites
Hommes de savoir, d’efficience, de pouvoir
C'est qu'il jaillit d'instant en instant
De la multitude des connexions
Le toujours nouveau.
 
C'est cette équation qui vibre là où s'absente ce penseur
Qui pense si fort qu'il est une entité séparée.




3 commentaires:

  1. Qu’appelons-nous pensée? Qu’entendons-nous par penser? Et le penseur est-il distinct de la pensée? Celui qui médite est-il autre que sa méditation? L’observateur est-il différent, séparé de ce qu’il observe? La qualité est-elle autre chose que le moi? Donc, avant que la pensée ne puisse être contrôlée – quel que soit le sens de ce mot – nous devons comprendre le processus de la pensée, et savoir qui pense, si ce sont deux processus distincts ou un processus unifié.

    Le penseur existe-t-il, lorsqu’il cesse de penser? Lorsqu’il n’y a pas de pensées, y a-t-il un penseur? Il est manifeste que s’il n’y a pas de pensées, il n’y a pas de penseur. Et pourquoi y a-t-il une séparation entre le penseur et la pensée? Pour la plupart d’entre nous, il y a cette séparation. Pourquoi y a-t-il cette séparation? Est-ce un fait, est-ce vrai, ou n’est-ce qu’une chose fictive que l’esprit a créée? Il nous faut être très clairs sur ce point, parce qu’alors nous nous enquerrons sur ce qu’est le processus de la pensée. Pour commencer, nous devons très clairement savoir si le penseur est séparé et pourquoi il s’est séparé de ses pensées. Et ensuite nous entrerons dans la question de ce qu’est penser, du contrôle que l’on exerce sur la pensée, et dans tout le reste.

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  2. N’êtes-vous pas sous l’impression que vos pensées sont autre chose que vous-même? Cette question même implique, n’est-ce pas, qu’il y a un contrôleur, un observateur, et quelque chose à contrôler, à observer. Or, connaissons-nous ce processus comme étant un fait : l’existence d’un contrôleur et de quelque chose sur quoi s’exerce ce contrôle, d’un observateur et de quelque chose qu’il a observé? Cette séparation est-elle réelle? Elle est réelle en ce sens que nous nous y complaisons. Mais n’est-ce pas un stratagème de l’esprit? Dans cette question beaucoup est impliqué, donc, je vous en prie, n’acceptez ni ne refusez, ne défendez ni n’écartez ce que je suggère. La plupart d’entre vous croient que le penseur est séparé, le soi supérieur, l’Atman, l’observateur, dominant le moi inférieur, etc. Pourquoi y a-t-il cette séparation? Cette séparation n’est-elle pas toujours dans le champ de la pensée? Lorsque vous dites que le penseur est l’Atman, le veilleur silencieux, et que les pensées sont distinctes de lui, il est évident que cette assertion est encore dans le champ de la pensée. Or, n’est-ce point que l’esprit, le penseur, s’est séparé de ses pensées, afin de s’octroyer une permanence? Car il peut toujours modifier ses pensées, il peut toujours changer ses pensées, mettre un nouveau cadre autour d’elles, pendant qu’il se met à part et, par conséquent, s’octroie une permanence. Mais sans ses pensées, le penseur n’est pas. Il peut se séparer de ses pensées, mais il cesse de penser, il n’existe plus, n’est-ce pas? Cette séparation entre le penseur et ses pensées est un stratagème du penseur afin de s’octroyer une sécurité, une permanence, L’esprit se rend compte du fait que ses pensées sont transitoires et, par conséquent, adopte ce tour habile qui consiste à dire que le penseur est distinct de ses pensées, qu’il est Atman, le veilleur silencieux, au dehors de l’action, de la pensée. Mais si vous observez ce processus de très près, mettant de côté toutes vos connaissances acquises, et ce que d’autres ont dit (quelque grands qu’ils soient), vous verrez que l’observateur est l’observé, que le penseur est la pensée. Il n’y a pas de penseur au dehors de la pensée ; quelque grande, vaste, profonde, que soit cette séparation qu’il crée, quelque haut que soit le mur qu’il élève entre lui et ses pensées, le penseur est toujours dans le champ de la pensée. Donc le penseur est la pensée ; et lorsque vous demandez : « Comment la pensée peut-elle être contrôlée? » vous posez une fausse question. Lorsque le penseur commence à contrôler ses pensées, il ne le fait que pour s’accorder une continuité, ou parce qu’il trouve que ses pensées sont douloureuses pour lui. Alors il veut modifier ses pensées, cependant qu’il demeure permanent derrière l’écran des mots et des pensées. Une fois que vous avez admis cela – qui est vrai – vos disciplines, votre poursuite du transcendant, vos méditations, vos contrôles, tout s’écroule. C’est-à-dire que si vous acceptez de voir le fait évident que le penseur est la pensée, et si vous devenez pleinement conscient de ce fait, vous ne pensez plus en termes de domination, cherchant à modifier, à contrôler, analyser vos pensées. Alors la pensée devient importante, et non le penseur. L’accent n’est pas mis sur le contrôleur ou la façon d’exercer un contrôle, mais c’est la pensée soumise au contrôle qui devient importante en soi. Comprendre le processus de la pensée est le commencement de la méditation, qui est la connaissance de soi. Sans connaissance de soi, il n’y a pas de méditation ; et la méditation du cœur est la compréhension. Pour comprendre, il ne vous faut être attaché à aucune croyance.

    Krishnamurti - Le penseur est la pensée
    https://www.revue3emillenaire.com/blog/le-penseur-est-la-pensee-par-j-krishnamurti/

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