Les terriens
Ils sont propriétaires
Terre à terre
Tout dans l'avoir
Vide de l'être
Côté pile, côté face
Se sont les mêmes
Familles et dynasties
Pourtant !
Les enfants naissent
Tous, absolument
Les sens grands ouverts
Sur les mondes mystères
Connectés au plus profond de l'âme
Intimité la plus secrète en chacun
Ils naissent et puis ils grandissent
Et là, nécessité de se confronter
Aux fantômes du passé.
Familles et dynasties, les terriens
Propriétaires !
Privé... de liberté
Ils grandissent, certains le font vraiment
Échappent à la tyrannie transgénérationnelle
Ils renoncent à la propriété privée de liberté
Marchent dans la lumière
Vers le mur qui vibre
Passer de l'autre côté.
L’infini se replie
RépondreSupprimerDans les doigts de l’enfant :
il invente un abri.
C’est un cri, c’est un chant
c’est un rire, c’est l’instant
où la matière soudain revit.
Un regard de chair éblouie.
La parole viendra.
Pure ? Non, dans les sangs
et les souffles de la naissance.
Du cri de l’enfant
elle saura
garder le secret, dire le sens.
De déchirement en déchirement
l’univers s’éloigne du seuil invisible.
Du ventre maternel au cœur du Temps
l’enfant, lui aussi, cherche l’inaccessible.
La parole viendra
horizon sans matière.
Le regard fleurira
la cendre et la flamme d’hier.
L’infini se déploie :
c’est l’enfant dans sa joie.
Alain Suied / Sur le seuil invisible / Arfuyen ... p. 29.
Lu ici : http://reveusedemots.blogspot.com/2023/10/sur-le-seuil-invisible.html
Merci ! aussi à Mémoire du silence
SupprimerC'est très beau !
Oui, il y a tout à apprendre de l'acte de participer sans appartenir
RépondreSupprimerDe faire avec, sans se soumettre !
SupprimerOui, et sans soumettre l'autre !