Certains le font vraiment ... de l'être libéré

 
Les terriens
Ils sont propriétaires
Terre à terre
Tout dans l'avoir
Vide de l'être
Côté pile, côté face
Se sont les mêmes
Familles et dynasties
Pourtant !
 
Les enfants naissent
Tous, absolument
Les sens grands ouverts
Sur les mondes mystères
Connectés au plus profond de l'âme
Intimité la plus secrète en chacun
Ils naissent et puis ils grandissent
Et là, nécessité de se confronter
Aux fantômes du passé.

Familles et dynasties, les terriens
Propriétaires !
Privé... de liberté
Ils grandissent, certains le font vraiment
Échappent à la tyrannie transgénérationnelle
Ils renoncent à la propriété privée de liberté
Marchent dans la lumière
Vers le mur qui vibre
Passer de l'autre côté.

"C'est à moi ! c'est à moi !!!"

 
Non, je ne suis pas voleuse lorsque je cueille un fruit dans le verger
Pour le manger
Encore quelques fleurs de capucine qui s'échappent du champs de chouchou...

La part du seigneur, du petit oiseau, du cheminot
La part de celui qui ne possède rien.

Mais ici : Voleuse ! C'est à moi, c'est à moi !!!
Comme la pute appartient au maquereau.

Du possédé

 
Il y a des gens encore bien nombreux
En qui le sentiment de possession est si fort
Mes enfants, mes parents, ma famille, etc.
Ce sentiment si puissant fait l'exclusion
De tout ce qui n'est pas de cette possession.

Comme si, l'étranger m'était en danger
Par sa seule existence cette propriété
Privée !
Alors quand cet étranger par trop vient se rappeler
On le tue symboliquement ou physiquement.

Des modèles de société

 

En les autorisant, les incitant, à devenir petits propriétaires

Endettés !

On les aura rendu serviles à un système

Qui n'a jamais cessé de les exploiter

Au nom de leur sécurité

La névrose des petits propriétaires

 

Comme nous ne sommes pas propriétaires de la terre

Quoi qu'ils en disent !

Nous ne sommes pas propriétaires de notre corps

Il nous est offert le temps d'un passage dans cette condition

Excellent outil de travail, on parle aussi de véhicule

Nous seuls sommes responsables de lui.

C'est à moi !

Elle hurle : « C'est à moi »

Cela m'appartient !

C'est vrai, je ne suis propriétaire de rien...

Elle hurle encore : « C'est à moi, à moi »

La tête droite, ni plus haute, ni plus basse

Planter mes yeux dans les siens :

« Quand nous allons mourir, toi et moi

Car nous allons mourir n'est-ce-pas ?

Nous serons toutes deux, nues 

Poussières retournant à la poussière! »

Elle se redresse, elle cherche

Non ! Elle ne sera pas toute nue

Un cercueil somptueux, de belles funérailles, un caveau familial

Le cimetière de son village !

Ainsi donc, même dans la mort, elle ne sera pas libre.