Quand
je t’ai connu, tu tissais, aussi tu filais la laine. Tu marchais
d’un pas paisible, et je te voyais dans le bois près de la petite
rivière humer le parfum des mousses.
Moi,
je te parlais nuit et jour… il n’y avait plus que ça.
Tu
sentais bon la terre, et j’aimais le son de ta voix, la douceur de
ton regard, j’aimais tout en toi, je voulais être ton amie.
Tu
me disais : l’amitié se construit, il faut prendre le temps
de la laisser grandir. Tu m'énumérais les parures de cette grande
dame, la patience, la rigueur, la gentillesse...
Tu
me disais le long chemin qui mène de là-bas à ici, je ne
comprenais pas.
Tu
murmurais des rencontres remarquables, je touchais cela en toi, je
glissais sur le dos de tes mots.
Je
me souvenais.... une marche qui ne devait jamais finir, nomades nous
étions, cueillant les baies, les herbes, trouvant abri sous la voûte
étoilée, et cela se suffisait.
Ces
paysages, que j’avais toujours portés en regrets, je les voyais et
j’avais une peur panique qu’ils disparaissent à nouveau.
Le pèlerin fait cela !
RépondreSupprimerOui, le pèlerin est dans cette marche "vers soi"
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