Tout
un pan de la falaise était tombé
En
pleine ville
D'une
manière qu'on ne pensait pas possible
Ce
n'était pas un effritement
Et
si cette terre haute existait encore
D'une
bonne moitié elle avait été réduite en poussières
Qui
recouvraient les immeubles, comblaient les rues.
Pas
de cris, pas de pleurs
On
allumait et éteignait la lumière à volonté
Et
lorsque celle-ci qui survivait dans un placard exigu
Duquel
elle n'avait rien entendu
Me
tint ce discours :
« Il
m'a abandonné, il disait pourtant, qu'il voulait bien mourir, mais
pas partir sans moi. Hé bien voilà qu'il est parti et seule ici, il
m'a laissée ! »
Je
l'ai regardé bien profond pour lui répondre :
«
Mais enfin ! Il t'a attendue au-delà de ce qui est imaginable !
Ce corps de souffrance, tellement de souffrances, son esprit déchiré
par l'amnésie, déchéance ! Ne vois-tu pas qu'il ne pouvait
pas t'attendre plus que cela? »
Constantin Alexeevich Korovin
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