Quand
tout était harmonie, ce n'est pas qu'il n'y ait eu qu'une seule
force, c'est que les deux forces étaient mariées, ni confondues, ni
hiérarchisées, mariées. Il y avait donc l'amour et c'est liberté,
il y avait donc respect et c'est responsabilité, ne pas attendre de
l'autre et tout recevoir. Il en était ainsi.
Que
s'est-il passé ? L'un s'est éloigné, non pas à la façon de
l'être libre, qui dit : « Voilà je pars en voyage, à
bientôt », non à la manière de ce qui rompt, divorce, abandonne,
reproche. L'autre a blêmi, a gémi, s'est ratatiné, s'est senti
coupable, puis la colère, tout jeter.
A
feu, à sang, plus d'amour, plus de liberté, plus de respect, plus
de responsabilité.
Nous
en sommes là, je parle d'une manière générale, et aussi
particulière, nous en sommes-là dans tellement de mécontentent des
autres et de soi.
-- Allons
ne soyons pas pessimistes, cela va s'arranger !
-- Non,
les arrangements sont du passé. Tu vois je pense que ce n'est pas
une fatalité, cette dissension répond à une intention plus
profonde, le mariage des forces doit se faire en chacun. Ce n'est pas
une histoire de couples, d'amis, de familles, de clans... C'est la
question de l'individuation.
Parce
que du même niveau, cela n'a encore jamais existé, pour le moment
c'est chacun pour sa gueule.
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