Seule
s'il le fallait, mais si cette désespérance m'a parfois gagnée
c'était bien excès de sentiment d'importance, seule s'il le fallait
je marcherais encore et encore. Cette danse du premier pas qui est
aussi le dernier, toujours neuf, pas pour soi, pour le monde, les
enfants à venir, tous les enfants, celui de la poule, celui de la
lionne, de la gazelle, et toi petit d'homme. Le premier pas, courage
absolu d'aller dans l'inconnu, se donner du cœur, se donner
conscience où confondre ne peut plus se faire parce que c'est aussi
un dernier pas.
On
ne saura jamais qui le premier est apparu, qui de la confusion, le
mensonge, la peur, l'arrogance, l'ignorance, la séparation, la
déconnexion a perdu cette lignée l'entraînant toujours plus loin
dans la méprise, mais ce que je sais, c'est qu'il suffit d'un
instant, un instant de VOIR...
Carla Ciuffo