De l'erreur

Je ne dois pas trop me presser
Parce qu'alors, j'étouffe
Patience, dit l'amitié
Justesse du regard
Celui qui efface la frontière
Entre dedans et dehors
Non que dedans et dehors n'existent pas
Cela Est
Mais quel besoin, ont eu les hommes
De les opposer ! 

Déjà ici 

La patience de l'immortelle 

De la patience

 
L’accueillir comme un enfant à peine né
Encore tout englué, trop de hâte à le laver
Il a besoin de ce mucus qui le protège.
 
Accueillir cette vague
De là-bas, à ici
Cela fait les océans, les déserts, les forêts…
 
Accueillir cet enfant de l’ombre, boudeur et têtu
C’est le jumeau de l’englué
Les accueillir tous.

Ici

Le champ des possibles...

Ce champ que nous disons virtuel

Que nombre d'entre nous traitent

A la manière habituelle avec mépris

Ce champ des connexions à travers l'espace

Ouvre tellement de possibles !

Mais voilà, tout est à découvrir

Et pour cela, surtout pas d'empressement !

L'empressement fait la peur

Fait se refermer, et les portes claquent

Ne reste plus que des lambeaux de névroses.

Mais dans la patience... 

Sentir les prémices d'un fleurissement sans fin 

La peur, l'inquiétude, fondre comme neige au soleil 

Regarde ! C'est eau vive qui abreuve les pentes

Les plaines, jusqu'à la mer ! 

Cache de la Poudre rivier

La patience...

Nous nous sommes impatients

Mais l'Amour lui sait attendre

Oublier c'est se mettre dans l'obligation

De refaire sans cesse les mêmes expériences.

– Je me sens seul

– Moi aussi je me sens seul

– Comment ça se fait, nous sommes deux !

– On devrait toujours se méfier de ce qui se suffit à soi-même.