La fermeture qui ouvre

 

Le livre est un prétexte ou plutôt un déclencheur

Comme le mot, c'est pareil

La forme donne un signal pour la communication

D'une information informelle.

Tu vois dans tes mots

Chacun de tes mots

Je bois à ta coupe

Je goûte ton essence.

Constellation de papillons

De papillons, multicolores

Infinité des couleurs

Des textures

Des sons

Et ils ont dit

L'UN, l'unique, Dieu

Quelle chose étrange !

 

Infinité, jamais fini

Jamais commencé non plus.

 

 

Déjà ici 

Du souffle vivant

Les mots sont pleins et vibrants

Par la bouche qui articule sans faire de bruit

Et par l'oreille qui les écoute.

Voilà pourquoi lorsqu’on entend les mots

D’une bouche disparue qui savait articuler du silence

Ils sont tellement vivants !

Le souffle ne quitte jamais ce qu'il a habité, ces mots

Éveillent à chaque fois qu’ils sont entendus.

Voilà pourquoi l'enfant connaissait ce jésus...

Avoir marché avec lui, l'aimer vraiment

Ces mots-là font se souvenir.

Plus de temps, plus d'espace, plus de séparation...

Un jour, il n'y aura plus que ces mots-là

C'est là déjà. 

 Ros Berryman Foret Magique,