Les mots soulèvent des rideaux
En font tomber d'autres
Les mots ….
C'est le désir de l'homme
Qui fait naître le désir dans la femme
L'histoire de la côte...
Cela fait cent ans
que je n’ai pas vu
ton visage
que je n’ai pas passé mon bras
autour de ta
taille
que je ne vois plus mon visage dans tes yeux
cela fait
cent ans que je ne pose plus de question
à la lumière de ton
esprit
que je n’ai pas touché à la chaleur de ton
ventre.
Cela fait cent ans
qu’une femme m’attend
dans
une ville.
Nous étions penchés sur la même branche,
sur la
même branche
nous en sommes tombés, nous nous sommes
quittés
entre nous tout un siècle
dans le temps et dans
l’espace.
Cela fait cent ans que dans la pénombre
je cours
derrière toi.
Tu es mon ivresse
De toi je n’ai point
dessoûlé
Je ne puis dessoûler
Je ne veux point dessoûler
Ma
tête lourde
Mes genoux écorchés
Mes vêtements crottés
Je
vais vers ta lumière qui brille et qui s’éteint
en titubant,
tombant, me relevant.
L'amour ni ne se réveille, ni ne s'endort
Comme le soleil caché à nos yeux par les nuages
Il est toujours là et brille pour tous.
Nous seulement, nous réveillons
Ou définitivement nous nous endormons...
Et même que nous en décidons.
Il est là, ce sourire
Tout en transparence lumineuse
Mais aussi la force qui met au travail...
Il n'y aurait pas cette énergie transformatrice si ce sourire n'était.