Plutôt
que de la repousser cette masse noire
Il y a tant de façons de le
faire !
S'insurger, se révolter, c'est encore la
refouler
Souffrance de toutes ces créatures
Souffrance
surajoutée à celle qui est utile au vivant
Cruautés et
perversions humaines
Cela semble sans limite...
Tellement,
tellement !
Plutôt
que de la repousser
Je la vois
Tels ces nuages noirs
accroupis sur la ligne d'horizon
Il n'y a plus de distance, c'est
un galop de chevaux sauvages
Ils soulèvent la poussière, toutes
les poussières cachées sous le tapis
Ils s'approchent...
Où
suis-je ?
J'étais là assise...
La
masse m'enveloppe, aucune peur
Il y a encore dedans et
dehors
Alors, inspire par une narine
Passage dans le nadi de ce
flux noir
Au cœur, purification
Retour par l'autre nadi
Expire
par l'autre narine
Un flux blanc, étincelant.
Un
cheval géant
Frappe le sol devant moi
Aucune peur
Ses yeux rouges fixent le vide.