J’ai laissé traîner ma main dans l’onde de nos souvenirs
Suis partie, emportée toujours plus profond
En des murmures d’éclaboussures
Jusqu’à atteindre ce lac immobile.
Un frémissement … l’esprit revient un peu
Il fait nuit encore
Pas de yeux, juste l’ouïe
Des chants d’oiseaux, cathédrale cristalline.
Bulle voyageuse traversant l’obscurité
Elle parle de tous ces matins joyeux
De verts, de bleus, d’humus se réchauffant
Au premier rayon.
Rester dans cette suspension
Voici que perlent les gouttes de rosée
Là où l’ami soleil caresse le pubis de la terre
Il est temps de se lever.