– Si
tu n'as pas envie, tu dois te forcer !
– Ah
oui ? C'est quoi cette histoire-là ? Allez je t'épargne
explications et justifications, je la connais cette histoire !
Ce leitmotiv a scandé toute mon enfance, on parle d'éducation.
Maintenant analysons, veux-tu ?
S'obliger
à faire ce que l'on pas envie de faire, pourquoi ?
Pour
faire plaisir à l'autre ? Cela en dit long n'est-ce-pas sur
cette question du plaisir d'imposer quelque chose à autrui car alors
c'est le posséder : « Tu es ma chose ».
Pour
se conformer, être en adéquation au consensus ? Est-ce bien
utile d'épiloguer sur cet aspect ? C'est la peur n'est-ce-pas
le moteur ?
Pour
rabaisser le caquet à mon ego, limiter ma si grande arrogance ?
Là, je ris à gorge déployée. Cette idée récurrente qu'il y
aurait quelque chose à maîtriser, à contrôler, à soumettre, une
partie de soi contre une autre partie, une voix contre une autre
voix, et qu'ainsi le conflit mènerait à la victoire de l'Un sur
tous les autres. Le tout puissant, le maître incontestable qu'on ne
doit pas contester, ou alors mourir !
Moi,
c'est fini cette gué-guerre. Ce que j'ai à faire ne dépend plus du
désir/non-désir, c'est au-delà, clairement établi, connexion et
communication. L'acte quelque soit sa forme d'expression est libre en
moi.