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lundi 23 mars 2015

La question de la définition

Celui qui ne fait pas l'expérience d'une autre dimension qui remette en cause les définitions qui ont enfermées l'esprit humain dans une perception limitée de sa propre relation au monde, celui-ci est lettre morte.
Plus l'esprit trouve sa sécurité dans la répétition de ces définitions, plus le cadre se renforce jusqu'à ne plus permettre que de nouvelles informations pénètrent ce mouvement mécanique.
Ce n'est pas tant de définir qui pose un problème, c'est de considérer que les définitions forment une base inaliénable, considérer qu'elles sont le fondement du vivant, d'établir sur elles notre relation au monde, d'oublier que ces définitions ont été produites dans un but qui se révèle en inéquation avec notre survie.

Il a été dit : pour nous entendre, il nous faut nous entendre sur la définition, la ramener ainsi à un corpus commun, celle admise par le consensus, ou encore celle admise par un courant de pensée (philosophique, psychologique, sociologique, scientifique en ses nombreux domaines) ou encore celle dictée par celui qui parle le plus fort. Triste sort que celui-là, que de se couper du sens véritable d'entendre.
Entendre ce n'est pas avec les oreilles, perception qui donne naissance à la conscience et ne cesse de la réactualiser dans cette écoute si particulière qui n'écarte rien, qui ne dissèque rien, qui ne juge de rien.