De la naissance qui est aussi mourir

 

Mettre un enfant au monde, c'est réputé douloureux n'est-ce-pas ?

Et pourtant, j'en atteste
Pour celle qui surfe la vague
Portée par cette intensité
Dans le mouvement d'ouverture
Que c'est un enfant qui naît
Il est impossible d'opposer plaisir et souffrance.

C'est un mariage, un mariage pour une naissance.

Ici 

L'enfant (3)

Sûrement que c'est mal exprimé, mais cela parle de si profond

Que la raison ne peut connaître

Elle qui trie, qui classe, et finit toujours par juger

Comme si elle détenait le pouvoir absolu de dire

Le juste et le faux

Et ce faisant elle produit le beau et le laid

Pauvres petites créatures vous voici rejetées

Plongées dans les enfers de cette vérité.

Que vont-elles faire ?

Se trémousser, crier bien fort, pleurer ?

Femmes, soyez fortes !

Portez plus loin cet enfant en votre sein

Il vous faut encore le garder en vous

Laissez-le encore puiser à votre chair

Marchez, marchez, seules par devant

Et sur les pierres à la porte du désert

Lui donner naissance.