Elle s'accroche sur le dos de l'océan
A l horizon.
Le jour ne parvient pas à percer
Ce qui ne veut pas quitter.
Danken : Je vais m'étendre là...
Miche : Oui...
« Nous avons perdu la félicité indistincte qu'on voit aux bêtes, aux poissons enchâssés dans l'eau cristalline, aux bêtes des bois couleur de feuilles mortes, aux oiseaux ivres d'air. Nous sommes devenus pensifs et, partant, étrangers, frêles, frileux, vulnérables. Il nous faut une table, un toit, du feu, une maison. Nous nous souvenons parfois d'avoir été au monde pleinement, sans états d'âme, d'un très lointain commencement. Je rêve, pour finir, d'une lande ouverte à tous les vents où l'on verrait ce qu'il en est de nous et de tout et d'y être, avant d'avoir été.
Pierre Bergounioux
Dans la
paix du soir
Alors,
que la fin
Approche,,,
Souvenir
Les nuages ont courus
le flanc des montagnes
Enchantement de
l’évanescence des formes
Changeantes toujours
Le parfum des orangers
et autres agrumes
En souvenir de
contrées oubliées
Croissant de lune,
sourire à Vénus
Dans le crépuscule
coupe ouverte
Sur l’infinitude
Dans le creux, la
bagasse des cannes
Le petit pont
Alors que vient cette
lumière du clair de jour.
Cette
plainte en eux
Mais
aussi, et c'est ici, le calme
Le
calme tout au fond.
L’océan
en ses vagues déferlantes
Si
hautes, si puissantes
Dans
les abysses l’immobile paix
Présence
silencieuse.
Ils ont
préféré la séparation
Qui
distingue le faux du vrai
Le beau
du laid
Le grain
de l’ivraie.
Ainsi ils
ont condamné le vivant
Cette
intelligence qui sans cesse fait des calculs
Avec
toutes les informations, sans en rejeter aucune
La vérité
n'est pas un point fixe.