vendredi 1 novembre 2024

Aube noire

 

La nuit ne veut pas quitter
Elle s'accroche sur le dos de l'océan
A l horizon.

Le jour ne parvient pas à percer
Ce qui ne veut pas quitter.

 


 

mercredi 30 octobre 2024

De l'incommensurable intelligence

 

En tellement d'intelligence
Palpitation dans le moindre
Tressaillement de ce grand corps
En ces hautes montagnes
En ces abysses profondes
Au cœur des volcans
Sur les vagues des déserts blancs...
 

Merci Danken

Danken : Je vais m'étendre là...

Miche : Oui... 

 



Ce qui s'est perdu...

 

Comment avez-vous pu tuer cet animal si beau
Si sauvage, parfaitement inclus dans le tissage du vivant ?
Comment avez-vous pu rendre à l'esclavage, à l'élevage
Ces animaux tellement sauvages, libres avant vous ?
 
Ce que vous portez à votre bouche, sur votre peau
Ces actes odieux, témoins de la déconnexion
De l'esprit humain qui n'ose plus rien.

Quelle est cette marque qui vous marque ainsi
Cette faiblesse de l'âme
Que peut-être vous l'avez perdu...
 
 

« Nous avons perdu la félicité indistincte qu'on voit aux bêtes, aux poissons enchâssés dans l'eau cristalline, aux bêtes des bois couleur de feuilles mortes, aux oiseaux ivres d'air. Nous sommes devenus pensifs et, par­tant, étrangers, frêles, frileux, vulnérables. Il nous faut une table, un toit, du feu, une maison. Nous nous souvenons parfois d'avoir été au monde pleinement, sans états d'âme, d'un très lointain commencement. Je rêve, pour finir, d'une lande ouverte à tous les vents où l'on verrait ce qu'il en est de nous et de tout et d'y être, avant d'avoir été.

Pierre Bergounioux

 

Déjà publié ici 

 


 

Un soir ,,, des soirs... et un matin


Dans la paix du soir
Alors, que la fin
Approche,,,

Souvenir

Les nuages ont courus le flanc des montagnes
Enchantement de l’évanescence des formes
Changeantes toujours
Le parfum des orangers et autres agrumes
En souvenir de contrées oubliées
Croissant de lune, sourire à Vénus
Dans le crépuscule coupe ouverte
Sur l’infinitude
Dans le creux, la bagasse des cannes
Le petit pont
Alors que vient cette lumière du clair de jour.




lundi 28 octobre 2024

De la mémoire vive


Toutes les sensations retrouvées
De ces gestes, de ces déplacements
De ces glissements qui ne sont pas de cette vie
D'un autre temps, un autre espace peut-être...

A ma bouche je porte l'instrument
Et mon souffle chaud pénètre le canal
Il entre en vibration avec cette matière
Fibres, et trou dans le filet.

Communion, au-delà de ce qui est
Imaginable et pourtant...
C'est là, si puissant, si vivant.
 
 
 
 



La plainte.


Cette plainte en eux
Mais aussi, et c'est ici, le calme
Le calme tout au fond.
 
L’océan en ses vagues déferlantes
Si hautes, si puissantes
Dans les abysses l’immobile paix
Présence silencieuse.

 


 

La cause


Ils ont préféré la séparation
Qui distingue le faux du vrai
Le beau du laid
Le grain de l’ivraie.

Ainsi ils ont condamné le vivant
Cette intelligence qui sans cesse fait des calculs
Avec toutes les informations, sans en rejeter aucune
La vérité n'est pas un point fixe.