De l'éternelle féminin

Naissance

Matrice d'eau

De l'océan, au ventre de la mère

Matrice des illusions

Tout nous trompe

Nos sens, nos émotions, nos sentiments

Structure d' un mental qui ne peut que mentir

Mourir.

Matrice du feu

En soi ce vide qui appelle

Éternelle féminin

Se rappelle au voyageur

Perdu maintenant

Que revienne l'information

Transformation

Mutation. 

Bouche-toi les oreilles, si tu veux !

Écoute, ce que je vais dire est irrévérencieux, alors si tu le veux bouche-toi les oreilles ! 

Je pense que créateur et créature ne font qu'un, enfin, avant (au commencement) il ne faisait qu'un, UNITÉ. Et puis, ils sont devenus deux, femelle et mâle, l'un donnant naissance à l'autre. 

Alors c'est évident, non ?

Qui donne naissance ? 
 

La femme ! Dieu est féminin, il est cette épouse qui ne cesse jamais d'appeler l'aimé. Lui très souvent l'oublie. Mais quoi qu'il en soit de son degré d'amnésie l'éternelle féminin appelle son époux. 
Toutes les expériences "mystiques", "spirituelles" parlent de cela... 
 

Calice

Contenant

Précieux contenu

Ne pas étouffer

Ne pas expulser

Contenir.

Le sans nom

– Comment t’appeler ?

– Pourquoi veux-tu m'appeler, ne suis-je pas là ?

– Oui, tu es là, chaque instant, je pensais à un nom, quel nom te donner ?

– J'avais compris cela. Pourquoi est-ce important ? 

 

– Mais pour te parler, comment parler avec toi, si tu n'as de nom ?

Sénescence

La sénilité l'avait atteint, grignotée peu à peu

Un intérieur cossu, le parquet sous les pieds

La pénombre de lourds rideaux de velours

Elle s'était mise à tricoter avec ses pensées

Fugaces et passagères

Son ouvrage plein de trous.

Son entourage voulant la rassurer

Faisait comme si... de rien n'était

Mais elle, elle savait, et souriait

De l'autre côté.

Vif

L'air vif, frais

Mémoire, infinité de mémoires

Qui s'éveillent en ce petit matin.

Unis

Et la flûte, et le bambou

Le bambou coupé, taillé

Sujet, et non objet

Du souffle vivant

Il n'y a de réalité

Que la lumière.