samedi 8 août 2015

Présence et résonance (15)

Après un détour dans la forêt, y retrouver une source enchantée par des légendes du temps lontan, contes de Mélusine, de druides et de fées, Viljot est son nom, rendre visite au chêne carré. Puis elle a cherché un magasin pour se ravitailler, plus rien à manger. Elle s’est dirigée vers le Rond du Gardien, comme ça, à cause du nom.
Le temps de constater qu’il n’y a qu’un restaurant, que celui-ci est fermé, ils l’ont interpellée. En fait c'est la femme qui s’est élancée, un élan au bout de l'hésitation, j'y vais, j'y vais pas... Monique et Daniel l’ont invitée à partager leur repas dans le camping-car tout neuf. Monique parle de son fils parti seul en voyage au Canada, à son retour il a raconté, la beauté des paysages, les amitiés, mais aussi combien il s’était senti vulnérable dans cette rencontre de l’inconnu. Alors, lorsqu’elle l’a vue…

"La route de St Jacques n’est qu’accueil, partage, fraternité. A chaque rencontre l’essentiel passe." La pérégrina a lu ces mots hier dans un magazine trouvé au camping, elle les a trouvé idiots, les mots sont toujours idiots lorsqu'ils font des généralités, lorsqu'ils veulent faire croire à des conditions exceptionnelles, des expériences plus authentiques que d'autres. « La fraternité, l'amitié, le partage, et maintenant la route de St Jacques, quel vide dans tous ces concepts ! Après quoi, ils s'appliquent à les remplir, ce n'est qu'avec le bruit en eux qu'ils le font, le bruit du manque et de la peur ! » Mais là, en ce moment de quitter Monique et Daniel, elle laisse filer les idées qui disent que oui, qui disent que non, son ciel est vacuité.

4 commentaires:

  1. Le vide est l'ennemi... en rangeant l'autre jour je me demandais pourquoi nous avions accumulé tant de choses au fil des années.
    Utile, pas utile ?... et, au bord d'un gouffre dans lequel je ne voulais pas tomber, j'ai reposé l'un après l'autre chaque objet. Utile ou pas, ce n'était pas vraiment la bonne question. Notre vie devait-elle se limiter à son utilité ?

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  2. Dans la marche, quand le sac est vide, c'est tellement plus facile ! o)))
    Belle journée à toi, Quichottine.

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  3. Je suis d'accord.
    Peut-être est-ce la bonne solution, tout éliminer.
    Belle journée à toi aussi Miche.

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  4. Le sac le plus lourd est dans nos têtes...

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