Mouillée
la nuit en camping sauvage à la lisière de la Traconne, elle doit
ranger le matériel sous la pluie qui ne cesse. Elle a gambergé son
coup avant de sortir du nid douillet et les choses se sont bien
passées. A Urçay elle a pris avec entrain, un petit déjeuner
copieux.
Peu
à peu le ciel s’éclaircit, et pour la première fois un rythme de
marche. Quelque chose s'invite, une présence silencieuse qui bat la
mesure dans la rencontre du corps et de l'air, du pied et du chemin,
le bas et le haut. Une vraie journée de solitude, sans peur, sans
reproche, sans attente.
Vers
16h30, c’est son heure, la fatigue rapplique.
La
fatigue ? Elle est bien réelle et réclame l’arrêt, le repas, le
dodo, mais elle tient serré dans ses mailles … un appel de
détresse qui se tait. Il y a là, au plus profond, une bête aux
abois, un enfant perdu au milieu de la cohue. Pouvoir l’entendre
sans succomber à la plainte, de loin en loin le murmure du chaos.
Près
de la Goutte des Saints, un drôle de village où un mauvais
pressentiment lui fait hâter le pas, elle a trouvé un trèfle à
quatre feuilles. Elle ne l'a pas cherché, dans ce fouillis d'herbes
une conversation et celui-ci qui se trémoussait parmi tous les
autres trèfles, alors elle se penche, écarte les folioles et le
voilà ! Elle l’enverra au fils qui garde le chat en la
maison, là-bas.
A
la sortie de St Christophe, le Chaudry, un coin charmant pour camper
au bord de l’eau sous un grand tilleul.
Il
recommence à pleuvoir. Que la nuit soit bonne pour tous. Une nuit de
paix et de douceur…
Tu es dans mes pensées mais la qualité de tes textes mérite autre chose que de rapides visites de politesse et je sais que tu comprendras mon silence ; submergée par mon accident et mon déménagent dans quelques jours. Amitiés.
RépondreSupprimerSurtout prends soin de toi, tu es aussi dans mes pensées.
RépondreSupprimerAmitié