Il
la suit, l’attend, son regard s’appesantit, et déjà les choses
deviennent compliquées. Ah jeune Markus quelle est cette folie ?
Elle
s' est arrêtée à Navarette sachant qu’il poursuivrait jusqu’à
Najera. Elle n'a plus pensé au grand jeune homme.
L'air
chargé d'électricité, au loin des grondements, l'orage la rattrape
un peu avant Aruera. Un homme puis une femme l’enjoignent de se
mettre à l’abri. Dans une grange alors que le ciel s’abat sur
toute chose, le toit est percé, d’une place à une autre sans
jamais être au sec, le vent qui s’engouffre, elle a froid, elle
reprend la route.
Santo
Domingo de la Calzada, une courte éclaircie mais la pluie reprend
avant qu'elle ne trouve un lieu pour dormir. Plus de place dans les
albergues, les pèlerins arrivent trempés où vont t-ils dormir ?
Chez les Franciscaines, une petite sœur s’affaire pour trouver une
solution à chacun. Pour la pérégrina la cocina. Elle ne comprend
pas, la cocina ? La voici dans un local réduit avec un évier
et… Oui la cuisine !
Marcher
sans but dans cette atmosphère humide, la cathédrale puis l'église
près du refuge des Franciscaines. Elle avance dans l’allée
centrale, un concert vient de finir, et là parmi les quelques
personnes qui quittent encore l’endroit, Markus. Une porte s'ouvre,
les deux qui avancent l'un vers l'autre ont franchi cette porte. Il y
a bien longtemps, mais le temps n'existe plus, ils se sont aimés, se
sont perdus, durant un bref instant, celui où ils se touchent du
bout des doigts, ils se retrouvent. Un autre "moi",
plus fort, plus vrai, que celui qui la fait en cette vie.
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