mercredi 19 août 2015

Présence et résonance (41)

Il la suit, l’attend, son regard s’appesantit, et déjà les choses deviennent compliquées. Ah jeune Markus quelle est cette folie ?
Elle s' est arrêtée à Navarette sachant qu’il poursuivrait jusqu’à Najera. Elle n'a plus pensé au grand jeune homme.

L'air chargé d'électricité, au loin des grondements, l'orage la rattrape un peu avant Aruera. Un homme puis une femme l’enjoignent de se mettre à l’abri. Dans une grange alors que le ciel s’abat sur toute chose, le toit est percé, d’une place à une autre sans jamais être au sec, le vent qui s’engouffre, elle a froid, elle reprend la route.
Santo Domingo de la Calzada, une courte éclaircie mais la pluie reprend avant qu'elle ne trouve un lieu pour dormir. Plus de place dans les albergues, les pèlerins arrivent trempés où vont t-ils dormir ? Chez les Franciscaines, une petite sœur s’affaire pour trouver une solution à chacun. Pour la pérégrina la cocina. Elle ne comprend pas, la cocina ? La voici dans un local réduit avec un évier et… Oui la cuisine !

Marcher sans but dans cette atmosphère humide, la cathédrale puis l'église près du refuge des Franciscaines. Elle avance dans l’allée centrale, un concert vient de finir, et là parmi les quelques personnes qui quittent encore l’endroit, Markus. Une porte s'ouvre, les deux qui avancent l'un vers l'autre ont franchi cette porte. Il y a bien longtemps, mais le temps n'existe plus, ils se sont aimés, se sont perdus, durant un bref instant, celui où ils se touchent du bout des doigts, ils se retrouvent. Un autre "moi", plus fort, plus vrai, que celui qui la fait en cette vie.


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