dimanche 4 mars 2018

La grue cendrée


La grue cendrée visite ses hauts perchoirs 
La grisaille de ce jour finissant 
La langue verte de cette eau envahissante 
Le goût de la camomille 
La langueur de ce corps.

Le va et vient discret de la grue
S’est fait multitude, au-dessus de la Bise
Le spectacle est déjà fini
Durant un court moment
Le ciel s’est animé de cet aérien ballet
Revenues, reparties, comme des ombres
Elles ont traversé
Passer, enfin, de l’autre coté
Les grues cendrées.

Ta présence.

Là où l’écorce verdit 
Où les dernières branches 
Accrochent les brumes 
Où les creux ruissellent 
Et envahissent peu à peu 
La terre brune, la terre éponge.
  
Je te rends tout … je ne suis plus...



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