samedi 31 mars 2018

Qu' homme, qui ne veut pas grandir, fait !


Je ne le fais pas exprès, et presque je pourrais en être désolée
Ne voulant pas gâter votre plaisir
Mais à l'approche de ce week-end de Pâques
Ce que j'entends ce sont les cris des agneaux et des agnelles
Ce que je sens c'est l'odeur du sang, odeur de la chair fraîche
Et puis... la viande qui rôtit qu'il n'y a plus personne pour se souvenir
Du sacrifice, enfin presque personne.

Je ne le fais pas exprès mais mon cœur se serre, d'incompréhension
Alors que la vague de l'émotion me soulève, arrache des larmes
Les chatons me regardent, ils me demandent ce qui se passe
« Ne craignez rien les petits, que du bon, que du bon !
Il faut bien que toute cette souffrance inutile soit accueillie
Qu'elle n'aille pas encore faire des nœuds dans ce pauvre monde
Qu' homme, qui ne veut pas grandir, fait ! »

Me voici à célébrer la Pâques moi qui ne suis pas croyante
La célébrer pour l'agneau innocent
Pour toutes les innocentes victimes
Les enfants, les femmes, les vieillards
Innocents du passé, du présent
Fasse que la remontée puisse se faire
« Sans que l'avenir soit rayé » *

*Mots de l'ami poète...




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