mercredi 8 mai 2019

De la mémoire du silence

Tu étais parti
Toi qui avait eu peur que j'abandonne
Au bout d'une longue errance
Se fut un soulagement
De la mémoire de mon corps en ton attente
Tu t'es effacé, comme si tu n'avais jamais existé.

Même ce jour où de nulle part tu as surgi
Un jour rien qu'un jour où tu te rappelas à mon souvenir
Je ne t'ai pas reconnu, je ne t'aimais plus.

Le téléphone a sonné, elle a dit que tu étais mort
Insensé !
Un trou dans le filet du temps
Tu étais là dans ton pardessus en faux daim
Tu étais là dans l'escalier à m'attendre
Tellement inquiet
Et je t'aimais plus que tout au monde
Tu étais ma chair, mon sang
Et l'autre qui me disait que tu es mort...

Elle se trompait, nous étions morts tous les deux, enlacés à jamais.




 
GRIFFEL A...

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