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samedi 2 mai 2020

Et patatras !


Attraper au vol une idée
Comme un caillou ramassé
La mettre dans la boite à idées
Ça nous donnera toujours l'air savant, on la ressortira
Comme elle ne nous appartient pas
La ressortir à mauvais escient, et patatras
S'entêter et patatras !

Encore qu'à force d’entraînement
Il y en a qui sont devenus des chefs
En la manière de régurgiter les leçons apprises par cœur
Chefaillons, de grade en grade voici les grands chefs !
Et puis, il y a ceux qui ne deviendront jamais grand chef siamois...
On dit qu'ils glissent sur des peaux de banane
Mais en fait ils surfent la vague !


Quand je suis entrée à la grande école
Je trouvais fort impressionnantes les grandes filles avec leur cartable bien pleins Alors me vint cette idée de mettre dans le mien bien plat, une règle en travers 
Lui donner le gros ventre et j'allais bien fière avec mon petit cartable
Le même que je balançais au ciel pour le voir atterrir un peu plus loin
Et patatras !

Le voilà sur le toit plat d'un garage qui se trouvait sur la trajectoire
Un que j'avais pas capté, mais lui m'avait vue venir
Longtemps j'ai cherché le moyen de grimper sur ce toit, rien à faire !
Alors en désespoir de cause, suis rentrée à la maison
Bien certaine de recevoir l’engueulade du siècle.

Ben non, j'ai bafouillé une explication un peu trouble
Et le père qui était rentré du travail est allé chercher le sac, même pas énervé
J'ai promis de ne plus jouer à l'avion avec mon cartable
Du coup j'ai oublié de lui donner fausse apparence
Celle d'être bien plein, alors qu'il était bien vide
Oublier tout simplement... l'idée s'était envolée...




Xavier Lopez

mercredi 8 mai 2019

De la mémoire du silence

Tu étais parti
Toi qui avait eu peur que j'abandonne
Au bout d'une longue errance
Se fut un soulagement
De la mémoire de mon corps en ton attente
Tu t'es effacé, comme si tu n'avais jamais existé.

Même ce jour où de nulle part tu as surgi
Un jour rien qu'un jour où tu te rappelas à mon souvenir
Je ne t'ai pas reconnu, je ne t'aimais plus.

Le téléphone a sonné, elle a dit que tu étais mort
Insensé !
Un trou dans le filet du temps
Tu étais là dans ton pardessus en faux daim
Tu étais là dans l'escalier à m'attendre
Tellement inquiet
Et je t'aimais plus que tout au monde
Tu étais ma chair, mon sang
Et l'autre qui me disait que tu es mort...

Elle se trompait, nous étions morts tous les deux, enlacés à jamais.




 
GRIFFEL A...