dimanche 14 juillet 2019

Sur ton chemin de la source

Bien entendu, il ne s'agit pas de contrôle au sens courant admis
Je me contrôle, tu te contrôles, ils se contrôlent, nous les contrôlons
Conjuguer le verbe, c'est bien une question de sujet
D'identification à la partie dans l'état de séparation.

L'enfant sait cela, depuis toujours
Théâtre d'ombres chinoises, et tu oublies
La véritable caresse, ce premier matin dans la blancheur hivernal
Qui ouvre la porte au foisonnement du printemps
Tant de douceurs aux parfums délicats
Même pas exprès que c'est comme ça, juste comme ça. 
 
Hier, ce que nous faisions hier était si beau...
Mais c'est là !
Un fil toujours qui ramène à la source
Qui jamais ne cesse de jaillir
Et c'est les mots et ce n'est pas les mots
Des mots que l'on porte à sa bouche
Et que l'on suce doucement.

Je n'en connais pas toutes les subtilités
Que j'en découvre de nouvelles à chaque fois, pourtant...
C'est bien parce qu'elles sont toutes là
En cet instant de se baigner à la source, que je te vois
Si le paysage scintille c'est pour ces milliers d'éclats
Gouttes principielles...



Gianni Strino, 1953.

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