On
n'a jamais vu de révolte dans les basses-cours
Il
faut dire que les conditions y furent tout d'abord agréables
Nourriture
en abondance, de bonne qualité
Un
toit, des clôtures protégeant des prédateurs
Et
lorsque le renard parvenait à se glisser dans le poulailler
Les
poulettes donnant l'alerte voyaient le gardien
Le
fermier arriver en chemise, le bonnet sur la tête
Le
bras armé du fusil et pan, pan
Le
vilain s'il avait de la chance s'enfuyait.
Le
lendemain l'homme ne manquait jamais de boucher les trous
De
renforcer le grillage
Il
n'y a qu'au moment d'être saisi d'une main ferme
Suspendue,
que la volaille s'inquiétait
Comprenant
d'un coup que la main nourricière venait réclamer son dû.
Qui
de l’œuf, qui de la poule ?
La
question est encore débattue, mollement mais quand même
Quoi
qu'il en soit ni l'un ni l'autre ne virent venir les batteries
Pas
même le fermier, tous écolo dans ce temps-là sans même le savoir !
Les
hangars, les cages, la surpopulation
Le
tri des poussins, le broyage, pauvres petits !
Les
manipulations violentes de la naissance à la mort
Les
conditions toujours plus...
C'est
étrange... comme un écho
A
nos conditions
Les
trente glorieuses et puis le temps des crises
Jusqu'à
cette crise majeur du 20 20.
Les maldives
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