Peurs enfantines... entre chien et loup
Je rentrais de la ballade des chiens dans les dernières lueurs du jour. Arrivés près de l’école nous longions le mur, devant à quelques pas dans la sente une femme et une petite fille.
Soudain la fillette nous a vus, soufflant fort à sa mère : « Vite, allons !», déjà elle courrait. La mère a retenu la petite par la main, s’est retournée.
Me suis approchée, pas trop, ne pas effrayer plus encore : « Regarde, ils sont attachés les chiens et je les tiens bien… »
C’est la mère qui répond : « Elle a dit en vous voyant, maman y’a deux méchants loups ! ».
Qui a mis en tête de cet enfant que les loups seraient méchants ?
RépondreSupprimerEt comment se fait-il que cet enfant évolue dans la peur ?
Tu as surement des pistes pour répondre à ces questions... :)
SupprimerLa peur ne fait que grandir !
En ce moment avec les mesures liées au coronavirus, ça ne s'arrange pas !
Ah oui, Miche! J'ai lu ceci aujourd'hui :
RépondreSupprimerTémoignage sidérant, poignant :
Carine Masse: Cet après-midi j’ai donné cours et… Un cours d’art oratoire. Aujourd’hui c’est ma rentrée dans cette école. Je rencontre ces étudiants pour la première fois. J’ai face à moi 30 étudiants masqués. J’ouvre mon cours par un préambule qui me semble opportun et important de faire :
“Je ne porte pas de masque, je me tiens à distance de vous. Vous en portez un actuellement. Je vous invite à vous sentir pleinement LIBRE soit de le garder soit de l’ôter.”
“Je vous invite à FAIRE CONFIANCE dans ce que vous sentez JUSTE et BON de faire pour VOUS, pour votre santé, pour votre confort. Vous êtes tous majeurs, des adultes responsables, capables de choix. Soyez assurés qu’il n’y aura aucun jugement " bien ou mal” que vous décidiez de le garder ou de l’enlever."
J’ai eu cet après-midi deux groupes de 30 étudiants. Sur ces 60 étudiants, quelques-uns se sont autorisés à le mettre sous le nez et deux ou trois à l’enlever."
Une étudiante me demande si j’ai le DROIT de faire ce que je suis en train de faire. Je lui réponds que je fais le CHOIX de faire ce que je suis en train de faire.
Cette même étudiante me dit qu’elle porte le masque pour protéger, selon elle, les personnes vulnérables.
“Qui ?”
“Mes grands-parents”
"Ok. Nous sommes en classe là … "
Je leur dis ensuite que si j’étais malade, je ne serai pas là à animer ce cours face à eux. Le cours serait annulé ou se tiendrait à distance.
Et je leur pose cette question “et vous, êtes vous malades ?”
et là, d’une seule voix, ils me répondent :
“Bah on ne sait pas Madame …”, “On n’en sait rien en fait !”
Je m’arrête un instant. Je les regarde et je leur dis “Je vous pose à nouveau la question, je pense que vous l’avez mal comprise : Etes vous malades?”
Pas de réponse de leur part.
Ça signifie quoi ? …
Ça signifie que dans la tête de ces étudiants, qui ont tous une vingtaine d’années, si un test ou tout autre élément extérieur ne leur a pas dit qu’ils sont malades, ils sont incapables de répondre à cette question simple. Ils ne savent pas qu’ils peuvent eux mêmes évaluer l’état de leur corps et sonder si des symptômes (fièvre, mal de tête ou autre) existent chez eux. Ils ignorent qu’ils peuvent se faire confiance quant à la lecture de leur état.
Aujourd’hui pour répondre à cette question, il faut, pour eux, un test PCR.
A mon tour d’être médusée un court instant.
J’ai donné cours à des étudiants qui, sous les 40 ° degrés qu’il faisait cet après-midi dans notre salle de cours non climatisée, se sont contraints eux mêmes au port du masque. Par choix ? par conviction? Dans ce cas, c’est OK. C’est aussi le plus souvent, comme chez leurs parents, par obligation. Par ignorance. Par incapacité à se faire confiance dans ce qu’ils pourraient estimer juste, bon, raisonnable, de bon sens ou sain pour eux.
Je les ai lancés sur un premier exercice pratique de prise de parole en public. Je suis censée évaluer leur talent oratoire. Je me suis mise au fond de la salle, à distance d’eux et je les ai regardés, je les ai écoutés faire cet exercice masqués, et là … je me suis dit que tout ça n’avait aucun sens. Ce que j’étais en train de vivre là n’avait plus aucun sens. Moi qui d’habitude adore ce cours (ça fait 4 ans que je le donne), je n’ai eu aucun plaisir aujourd’hui.
Parler, communiquer, l’art oratoire, c’est respirer, c’est échanger, c’est le travail de la voix, c’est le souffle, c’est la gestuelle, c’est la posture, c’est le mouvement, bref c’est non seulement la bouche mais aussi tout notre corps qui s’engage dans un acte de prise de parole.
Je rentre triste chez moi. Sonnée.
J’ai mesuré toute l’étendue, toute l’ampleur des effets de la manipulation sur ces cerveaux.
Je suis coupée dans mon élan, dans ce qui faisait sens il y a encore quelques mois.
Tout ça n’a aucun sens.
Aucun.
Source : https://www.facebook.com/104018841141371/photos/pb.104018841141371.-2207520000../213697490173505/?type=3&theater
Merci Mala pour ce partage !
SupprimerOui la peur ne cesse de grandir, et la souffrance qui va avec quand la peur est la conséquence d'une dépossession !