Peut être que c'est venu pour protéger une forme de sensibilité absente chez certains.
Comme la nourriture… la consommer comme on dresse un rempart entre l’autre et soi.
Une chose est certaine, cela se dévoile peu à peu …
Ainsi, ils ont élevé le cochon, l’ayant pris bébé, enfermé dans un endroit sinistre, qu’il ne se dépense pas, endroit étriqué, l’engraisser.
Et au petit matin, ils ont mis la bassine d’eau à bouillir, ont tiré l’animal de son antre et durant un temps infini l’ont égorgé.
La première année, j’étais avec l’un des petits, terrée dans la chambre lui parlant, de tout et de rien, lui racontant des histoires qu’il ne prête pas attention aux hurlements du cochon qui nous avaient réveillés.
Une autre fois, j’ai vu leurs préparatifs, et suis partie avec les chiens sur les chemins de la montagne.
L’année dernière, pour la première fois j’ai poussé la musique, si fort… accompagner le cochon dans sa détresse.
Ce matin, je suis vide de toute révolte, ma tête se tait, elle est fatiguée de leur trouver des excuses, il n’y a plus que le corps et la musique et le cochon qui se meurt et le cri et le flot des larmes qui lave.
Le cochon est mort, accueilli par ce silence, une douleur d’acier dans la veine du cou.
Autre
Je suis "Autre"…
Dans des eaux profondes, bleues, un dauphin surgit, solitaire, déjà s’éloigne, disparaît.
Son mouvement gracile et libre, là en moi…
Go Vegan !
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