Je
suis née dans le plat pays de la Beauce
Chartres
en son navire, la cathédrale
Son
ventre rond, intime, avant qu'ils ne restaurent
Vierge
noire, et l'autre en trône
Souvenirs...
père et mère
Champs
de blé à perte de vue
Îlots
de bois, vallée de l'Eure et ses hameaux
Je
n'aimais pas, je trouvais ça monotone
Comme
mort
Et
quelque part c'était bien percevoir
Le
désastre de l'agriculture intensive
Dont
j'ignorais alors les méfaits
Je
n'aimais pas.
Et
puis... s'éveiller peu à peu
Alors,
la terre mais aussi le ciel
A
perte de vue
Je
n'ai jamais si bien senti le ciel
Aussi
les marées de la terre
Oui
la terre a des marées !
Que
dans ce pays de la Beauce
Je
l'ai donc aimé.
Alors
j'ai pu partir
Parce
qu'aimer c'est appartenir
Et
appartenir, c'est emporter avec soi
En
soi, où que l'on aille
Et
comme la terre est belle partout
Belle
même là où elle a été défigurée
Chaque
pas dans la beauté d'aimer.
Anonyme : Partir c'est poignarder l'appartenance dans son propre cœur.
Miche ;
Ce n'est pas ainsi que je vis.
Tout au contraire, partir (quitter
la maison du père, quitter le lieu de naissance, etc.) et encore
laisser partir y compris les morts, fait grandir l'amour dans ce
sentiment d'appartenir au monde.
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