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lundi 7 août 2023

De l'appartenance...


Je suis née dans le plat pays de la Beauce
Chartres en son navire, la cathédrale
Son ventre rond, intime, avant qu'ils ne restaurent
Vierge noire, et l'autre en trône
Souvenirs... père et mère
Champs de blé à perte de vue
Îlots de bois, vallée de l'Eure et ses hameaux
Je n'aimais pas, je trouvais ça monotone
Comme mort
Et quelque part c'était bien percevoir
Le désastre de l'agriculture intensive
Dont j'ignorais alors les méfaits
Je n'aimais pas.

Et puis... s'éveiller peu à peu
Alors, la terre mais aussi le ciel
A perte de vue
Je n'ai jamais si bien senti le ciel
Aussi les marées de la terre
Oui la terre a des marées !
Que dans ce pays de la Beauce
Je l'ai donc aimé.

Alors j'ai pu partir
Parce qu'aimer c'est appartenir
Et appartenir, c'est emporter avec soi
En soi, où que l'on aille
Et comme la terre est belle partout
Belle même là où elle a été défigurée
Chaque pas dans la beauté d'aimer.





Anonyme : Partir c'est poignarder l'appartenance dans son propre cœur.

Miche ; Ce n'est pas ainsi que je vis.
Tout au contraire, partir (quitter la maison du père, quitter le lieu de naissance, etc.) et encore laisser partir y compris les morts, fait grandir l'amour dans ce sentiment d'appartenir au monde. 





mercredi 3 novembre 2021

Des mondes

 

Dans le monde d'avant, d'avant
Ce monde où règne le sans commencement
Le sans visage
On peut aussi symboliquement dire 
Les cents visages.

Dans le monde d'avant, d'avant
Je te "connais"
Pur principe
Libre, sauvage
Inimitable.


Déjà publié ici


dimanche 13 septembre 2020

Le voyage entre deux rives

 

Parce que le voyage est celui du désir
Qui précède, et l'univers et la terre
Et l'arbre et la fleur
Et l'aigle si haut dans le ciel
Et la vieillesse et la jeunesse
Et l'amour et le désamour.

Si beau voyage...




Teddy Locquard

jeudi 20 août 2020

Le grand voyage et son départ et l'aimé

 

C'est sûr !

Je reviendrais te voir

Avec mon petit sac

Te montrer avant de quitter

Je viendrai en ces mots : ça y est !

Je suis prête, je m'en vais.


Ne sois pas triste

Cela aussi, en toi, s'accomplit

Et là, je ne sais plus si tu es le fils

Ou le père, le mari, l'amant

Sûr tu es l'aimé.




mercredi 23 octobre 2019

La muse

L’éternel voyageur
Se nourrit d’émerveillement
Toucher son manteau
Dessous la peau
La main traverse la voûte céleste.


Déjà publié ici


Marie Laurencin - Bacchante

samedi 22 septembre 2018

Glissements...

Il pleut 
Cela fait trois ou quatre jours, je ne sais plus  
Qu'il pleut.
   
J'aime.
 
 
Quand le ciel va s'éclaircir, d'un coup  
Les verts et les bleus vont se séparer  
Accueillir toutes les autres couleurs  
Les perles d'eau sur les feuilles des songes  
Irisées jusqu'au fond de l’œil.
 
 
Entre deux rideaux de pluie  
La montagne baignée de brumes  
Me parle de ces forêts profondes  
Où se réfugie encore le dernier  
Le premier dos argenté  
Il est là... un regard...
 
 
L'eau gicle quelque part dans le village  
Sous les roues d'une voiture  
Des villes et des campagnes  
La Beauce, la plaine infinie  
La cathédrale perdue dans la grisaille  
Paris, reflets dans les flaques.
 
 
Un immense vaisseau glisse dans la nuit  
Entre deux mondes, deux dimensions  
Sans bruit faisant taire tous bavardages  
Foisonnement de sensations sans encombre...


Déjà publié ici.


vendredi 11 mai 2018

Les voyages que l'on fait, le voyage qui se fait ...

J’ai toujours aimé les voyages
Pas ceux que l’on fait en bus
Ni ceux qui rayonnent autour
De la piscine …
Non !

Là, où l’on va au rythme lent
De la transhumance
En partance
Briser le carcan des habitudes
Marcher et cela est l’inconnu
S’enivrer de senteurs, de couleurs
Traverser les villages
Éviter les villes
Se poser bien fatiguée
Glisser dans les profondeurs
Avec le grand astre rougeoyant
Et s’éveiller aux premiers chants
Jeunes lueurs dans la fraîcheur.

C’est curieux, et tellement beau…
Sans quitter ce village où je vis
Ne descendre que par nécessité
De la montagne
C’est un fabuleux voyage
Qui se fait.


LOve Fire Wallpaper

samedi 20 janvier 2018

Les Grègues

C'est au cœur de la nuit
Alors que l'agitation humaine a cessé
Que j'entends ce que d'abord je ne reconnais pas
Est-ce le vent qui se lève ?
Ou bien un rideau de pluie qui arrive ?


La cascade...
Pas celle qui dévale l'aplomb de la montagne
Encore que...
Elle aura couru la petite plaine en divers lits
Qu'elle a creusé au fil des temps.


Et la voici, s’engouffrant dans les profondeurs
Que les anciens ont nommé les Grègues
Je connais cet endroit pour y être descendu
Avec les chiens je l'avais découvert
Seule, sans les chiens, je l'avais exploré.


Une ancienne sente ravagée d'éboulements
De détritus aussi ! Et j'entends leurs rires gras
Clamer que la tempête a nettoyé les ravines !
Monstre que vous êtes, tout m'est revenu
De vos façons de tout jeter dans les ravines !


Une descente vertigineuse entre immondices
Roches, terres, végétaux ne cessant de reprendre
Ce territoire, ce gouffre, cette bouche immense
Grande ouverte en cette gorge se précipitant vers l'océan
Se tenir aux racines, glisser, descendre encore.


Arrivée tout en bas, une dernière cascade
Un lac, une rivière...
A cette heure de la nuit, c'est tout cela
Qui se donne à entendre
Le monde se donne à entendre.


Bien avant qu'il ne se montre à voir.
Quelque barrage aura cédé
Le ronflement sourd a baissé d'intensité
Au ciel les étoiles depuis des milliers
Des milliards d'années...


C'est un voyage 
Le voyage de l'eau... 



 Les trois ponts au Liban...

lundi 6 novembre 2017

Le dernier voyage

Tu venais dans ma cour
Je t'attendais et tu venais
Je ne pouvais pas te manquer
Ma cour est vide maintenant
Tu es mort, je crois... 



 

vendredi 29 septembre 2017

Cet étrange voyage

Voilà, nous en sommes là
Le "voyage" de la conscience
Dans une forme de vie douée d’intelligence
Qui découvre l’implication de ses actions
Dans le processus du vivant
En tant d'impuissance !

Dans cette tension
S'ouvre un autre plan.
 
 
 
 Forêt de bambous Japon
 

dimanche 9 juillet 2017

Le dernier voyage

Nous traversons encore et encore
Des zones perturbées
Pluies acides, nuages toxiques
Bourrasques soudaines et violentes.

vendredi 7 juillet 2017

Vortex

La pluie a cessé, et le vent aussi, soleil
J'étais dans la cour lorsque c'est arrivé
Pas de doute, nous venions d'accoster
En quelques baies abritées
Un repos avant de reprendre le voyage
Interstellaire.


La terre et tout le système solaire
Se déplaçant en spirale
Dans cette immensité jamais finie
Que nous nommons l'espace
Ce vide plein d'énergie
Potentiels infinis.