La
première fois où cela a été, enfin, possible
Aimer
sans être aimé, aimer celui qui abandonne
Celui
qui s'éloigne, qui ferme sa porte
Qui
vous ignore, qui ignore votre plainte
Et
la plainte lamentable, indécente, se tord sur elle-même
Aimer
le cœur grand ouvert sans justifier, sans juger
Sans
chercher à comprendre ce qui se passe là où tu n'es pas la
bienvenue.
Pour
que cela soit, il a bien fallu que l'attachement fut grand, si grand
Parce
que si non, il ne se passe rien
Tu
parles avec quelqu'un puis on ne se parle plus, c'est anodin
A
peine si tu le remarques, tu ne t'en souviens même plus
Non,
celui-là a animé en toi quelque chose de si profond
De
l'ordre de la survie, respirer avec lui, avec la menace
Que
si cela cesse tu vas étouffer, et qu'avant tu respirais si mal
Et
puis il s'est retiré.
Ça c'est quelque chose !
Tu
meurs ou tu vis pour de bon, c'est cela le "sans choix"
Alors tu aimes réellement dans ce mouvement d'ouverture
Où
toutes les informations du vivant te changent résolument.
Mourir
n'est pas la défaite de la vie.
Voici ce qu'écrivait Teilhard De Chardin. Il a beaucoup écrit sur le sens de la souffrance et de la mort : « Les souffrants se trouvent comme chassés hors d’eux-mêmes, poussés à émigrer hors des formes présentes de la Vie » (EH. p.64). « Dans la souffrance est cachée, avec une intensité extrême, la force ascensionnelle du Monde. Toute la question est de la libérer, en lui donnant la conscience de ce qu’elle signifie et de ce qu’elle peut » (EH. p.65). « Aucune réalité physique ne peut s’accroître indéfiniment sans atteindre la phase d’un changement d’état… Les morts, la Mort, sont et ne sont que des points critiques semés sur la route de « La Mort, où nous semblons disparaître, se découvre ainsi comme représentant une simple phase de croissance : elle marque notre accession à une sphère supra-humaine de self-conscience, de personnalité » (EH.p.130). Et, enfin : « Pour trois raisons au moins une évolution personnalisante est forcément douloureuse : elle est à base de pluralité ; elle progresse par différenciation ; elle conduit à des métamorphoses » (EH.p.105).
RépondreSupprimerhttps://youtu.be/y3dUCDXOyYo?si=K7dYpIC1wdspGz3a
RépondreSupprimerMerci à vous deux, Anonyme et Mala :))
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