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samedi 23 mars 2024

Mourir n'est pas la défaite de la vie.

 

La première fois où cela a été, enfin, possible
Aimer sans être aimé, aimer celui qui abandonne
Celui qui s'éloigne, qui ferme sa porte
Qui vous ignore, qui ignore votre plainte
Et la plainte lamentable, indécente, se tord sur elle-même
Aimer le cœur grand ouvert sans justifier, sans juger
Sans chercher à comprendre ce qui se passe là où tu n'es pas la bienvenue.

Pour que cela soit, il a bien fallu que l'attachement fut grand, si grand
Parce que si non, il ne se passe rien
Tu parles avec quelqu'un puis on ne se parle plus, c'est anodin
A peine si tu le remarques, tu ne t'en souviens même plus
Non, celui-là a animé en toi quelque chose de si profond
De l'ordre de la survie, respirer avec lui, avec la menace
Que si cela cesse tu vas étouffer, et qu'avant tu respirais si mal
Et puis il s'est retiré.

Ça c'est quelque chose !
Tu meurs ou tu vis pour de bon, c'est cela le "sans choix"
Alors tu aimes réellement dans ce mouvement d'ouverture
Où toutes les informations du vivant te changent résolument.

Mourir n'est pas la défaite de la vie.





Maya Kokocinski Molero 


vendredi 16 février 2024

De l'inconnu

 

Ce que nous ne connaissons pas
Ne peut pas nous manquer
Seulement ce que nous connaissons
Et qui déjà est fini.




mardi 20 août 2019

Tous les temps... et ce temps-là...

Écouter...
Des mots étranges
En des accords si beaux
Résister un moment
Et le plongeon
Profond
Si profond.

Ce n'est pas que cela soit moins fou, tu sais
Juste que la folie se fait douce
Chacun recevra le repos, c'est bien certain.

Non que je formule des vœux pour ça
En cet instant, une vérité
L'air est si léger...

Et ce sentiment si étrange
Que nous y sommes déjà.


Déjà publié ici 



 Dallin  Holding -  Arches, National Park

samedi 28 avril 2018

De ce qui ne veut pas mourir

Cela a un coût de jouer la jeune fille
Quand vieille femme on est
Je parle du rouge à lèvres et de toutes ces frivolités
Et encore les opérations, chirurgie plastique
Pour le regard extérieur, pathétique et compagnie
Cela a un coup certain !

Elles semblent l'ignorer, inconscientes !
Ces femmes qui jouent les prolongations
Ces vieilles qui jouent à la jeunette
S'enfonçant peu à peu, toujours plus
Dans le mensonge et l'hypocrisie 
Refusant ce qui est, elles produisent un réel.

Un réel qui les condamne ! Pauvres vieilles !
Chemin faisant elles ont fermé la porte à l'éternelle jeunesse
Jeunesse du cœur, des yeux intérieurs
Conscience éveillée, circulation des énergies
Joie si profonde... travail de mourir à cette condition
Des signes extérieurs, tous !

Jeunesse, richesse, possessions
Des maisons, et des châteaux, des familles et des petits enfants
De la vaisselle, et de l'argenterie, de robes et des coutumes
Des rôles et des morales et même l'excision !



STEVEN KENNY 

lundi 15 janvier 2018

Le vieux monde qui veut encore durer...

L'enfant savait l'interdit
De certaines questions
Et finalement de toutes les questions.

Alors elle a grandi dans la taisure
Cherchant ainsi à comprendre par elle-même
Vérifiant ses propres hypothèses.

Silencieuse à un point !
Ne communiquant ni de sa peur, ni de ses joies
Ni de ces espoirs, ni du désespoir.

Bientôt il n'y eut plus que ça !
Alors, regardant ce monde des grands
« Il n'y a pas d'amour dans tout ça ! »

Il a fallu le bouillonnement intense
De l'adolescence pour briser ce mur de la taisure en elle
Et là, ce ne fut plus que bagarres, refus, rejet.

De ce monde des grands qui lui semblait si laid
Et il l'était, l'est toujours, ce vieux monde
Qui ne veut pas changer, mais durer.



 Yoonji Lee

mercredi 29 mars 2017

Et puis... poursuivre son chemin.

Il y a les ronds s'élargissant
Et puis les ronds s'en retournant
Vers le centre
Le passage
Ne jamais revenir.