Que
le plateau était froid dans ce vent glacial. Perdu dans un petit val
de cette immensité, un ermitage chaud et accueillant. Un homme
solitaire lui a offert un café.
Enfin, le village au fond d’un trou. Là plus de vent, Markus l'attendait. Après c’est le soleil et le ciel tellement bleu, vacuité ! et les paysages vibrants de toute cette lumière, mouvement d’allégresse, communion intense et silencieuse.
Et puis comme d’un rêve surgit Castrojeriz, le château, les plateaux à l’horizon, l’église, le village plus loin … « Gracias seigneur, moulto gracias pour toute cette beauté. Je suis partie sans rien imaginer de ce chemin, et me voici à recevoir tant et tant, dedans, tout est dedans ! ».
Enfin, le village au fond d’un trou. Là plus de vent, Markus l'attendait. Après c’est le soleil et le ciel tellement bleu, vacuité ! et les paysages vibrants de toute cette lumière, mouvement d’allégresse, communion intense et silencieuse.
Et puis comme d’un rêve surgit Castrojeriz, le château, les plateaux à l’horizon, l’église, le village plus loin … « Gracias seigneur, moulto gracias pour toute cette beauté. Je suis partie sans rien imaginer de ce chemin, et me voici à recevoir tant et tant, dedans, tout est dedans ! ».
Accueil bousculant en ce refuge. Déjà la fille qui ouvre la porte fait croire à Markus que non, ici ce n'est pas une auberge qu’il faut encore marcher. La tête qu’il fait ! Ils entrent, le chef hospitalieros les prend en main : tu ne parles pas l’espagnol ? Tu dois ! Et écoute ! Comme deux enfants bien sages il écoutent. Après toutes les recommandations d’usage, fermeture à 22 h, pas de réveil avant 6 h, laver le linge dehors… il te dit en te tapant sur l’épaule : « Tu es ici chez toi ». Il prend le sac de la pérégrina et le porte jusqu'au dortoir, le dépose sur un lit, du jamais vu.
A travers les ruelles de la petite ville les traces d’une époque florissante, ruines en pans de murs, en toits éventrés, en escaliers de pierres suspendus, Markus l’entraîne jusqu’aux ruines du château.
La
vue est magnifique, s'offrant à l'infini. L’étreinte du regard se
fait caresse, elle lui échappe, il se fait suppliant et plein de
reproches.
Celle
qui marche n'a pas d'âge mue qu'elle est par une énergie qui
n'appartient à aucun, accomplissant son œuvre. La pérégrina est
bien incapable de mettre cela en mots, alors dire à Markus en son
anglais rudimentaire ! Mais tout est bien ainsi, elle voit que
cela agit aussi en lui.
Le
ciel chavire entraînant les nuages dans un safari de couleurs.