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vendredi 15 septembre 2023

A bâtons rompus


- Il y a tout ce que vous dites, forcément...

- Oui, les têtes ont déjà été coupées, ça n'a jamais rien changé.

- Nous sommes le monde... la question est : pouvons-nous changer, être acteur de ce changement ?

- Maintenant pour ce qui des acteurs...

- Ils sont à naître.




lundi 28 juin 2021

Des voix


Ces voix qui nous traversent
Prennent la parole
En des lieux, des circonstances
Où la petite personne aurait préféré rester dans l'ombre
C'est si confortable l'ombre, ni trop chaud, ni trop froid !

Quelque chose venu de plus loin
Quelques mots ayant trouvé un canal
Ouvert, alors que tout est fermé
La voix du Maître peut-être
Il fréquente les endroits qu'il a créés
Chargé de son essence si particulière.

Une trace de ce parfum dans la personne
Elle fait son chemin
Comme la graine plantée
Qui ne peut que germer.





mercredi 6 mars 2019

Je suis bien contente qu'elle habite ma maison.

Il y a celle qui veille à ce que l'on ne maltraite pas
La petite, la sensible, l'innocente, la pauvresse
Puissante en discernement, elle sait, toujours
Ce qui Est sans avoir à l'opposer à ce qui ne serait pas
Elle est sans pitié...

Je suis bien contente qu'elle habite ma maison.

Quand la décision est prise, inutile d'insister
Rien ne la fera frémir, revenir, hésiter, RIEN !
Il n'y a plus qu'à ployer ou casser.

Je suis bien contente qu'elle habite ma maison. 



Jamen Percy, Australie 

dimanche 30 octobre 2016

Des "moi" et des "toi"

Le dédoublement de personnalité à mauvaise presse, et pourtant !!!!
Dans les têtes, ce n'est que ça, des rôles, des voix discordantes, des voix qui discutent, des voix qui s'accordent sous l'égide d'une instance que toutes acceptent comme l'instance supérieure dans les circonstances particulières.
Mais rares sont ceux qui sont conscients de ce qui se passe dans leur tête, position neutre du témoin. 
 
Le silence ? Oui, cela se fait dans toutes les têtes, d'instant en instant, le plus souvent c'est inconscient. Si bien que les esprits se donnent à l'impression d'être dans une continuité, et que c'est cette continuité qui donne sens à leur existence. Mais voilà, c'est une illusion, comme est l'illusion d'être une personnalité, Une, c'est Moi. Non, c'est toi ! 

En vérité, une note, un silence, une note, un silence.

vendredi 2 octobre 2015

Des voix

Ces voix qui nous traversent
Prennent la parole
En des lieux, des circonstances
Où la petite personne aurait préféré rester dans l'ombre
C'est si confortable l'ombre, ni trop chaud, ni trop froid !

Quelque chose venu de plus loin
Quelques mots ayant trouvé un canal
Ouvert, alors que tout est fermé
La voix du Maître peut-être
Il fréquente les endroits qu'il a crée
Chargé de son essence si particulière.

Une trace de ce parfum dans la personne
Elle fait son chemin
Comme la graine plantée
Qui ne peut que germer.


dimanche 25 janvier 2015

"Le serin sur nos mains"

Sur le blog d’Éloge de l'arbre, aujourd'hui …

"Le serein sur nos mains.
De ce côté du paysage les pages d’eau s’ouvrent à la mémoire.

Nous ignorions alors beaucoup des mystères de la lumière
                              mais avions l’intuition de l’arbre
                              qui se découvre un instant de poème,
                              une façon bien à lui de nous être intime.

À la ressemblance des haies vives nous mûrissions
et déjà attendions un autre secret
                                 pour ajouter un peu de notre âme
                                 à la nuit qui nous reprendrait."

Gérard Cousin
Bleu de saule en saule
Lien 

mercredi 14 janvier 2015

Dans le meilleur des mondes

Extrait du livre " Le Meilleur des mondes", écrit en 1931 par Aldous Huxley. Dans ce roman d'anticipation l'auteur imagine, entre autre, ce que serait la dictature parfaite : une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves "auraient l'amour de leur servitude"... 



 


samedi 20 décembre 2014

Planète à vendre





La conscience de soi relié au monde

Chacun se pense seul dans son délire
Mais elle est collectif cette folie
Une pression si intense
En tous ces dysfonctionnements.

Car en même temps qu'ils se font
La possibilité de savoir qu'il en est ainsi
La faim dans le monde organisée
Par les marchés, par l’accaparement des terres
Par l'agriculture intensive qui rend stérile les terres.

C'est collectif, et chaque être humain
Interrogé, là où il est, qu'il en soit conscient ou pas
L'évidence que c'est la conscience de soi relié au monde
Qui pousse au cul.

La conscience de devoir vivre pour mourir.
La conscience que c'est pour le monde et non pour soi.




jeudi 18 décembre 2014

Maître Eckhart

D'aucuns m'ont interrogé sur la vraie pauvreté et sur ce qu'il faut entendre par un homme pauvre. Je vais maintenant leur répondre.
L'évêque Albert dit: «Est un homme pauvre celui qui ne peut se contenter de toutes les choses que Dieu a jamais créées», et cela est bien dit. Mais nous allons encore plus loin et situons la pauvreté à un niveau bien plus élevé. Est un homme pauvre celui qui ne veut rien, ne sait rien et ne possède rien. Je vais vous parler de ces trois points et vous prie, par amour de Dieu, d'essayer de comprendre cette vérité, si cela vous est possible. Mais si vous ne la comprenez pas, n'en soyez pas troublés car je parlerai d'un aspect de la vérité que très peu de gens, même profonds, sont en mesure de comprendre.
Nous dirons d'abord qu'un homme pauvre est celui qui ne veut rien. Bien des gens ne comprennent pas véritablement ce sens. Ce sont ceux qui s'adonnent à des pénitences et à des pratiques extérieures, performances qu'ils tiennent néanmoins pour considérables, alors qu'ils ne font que s'autoglorifier. Que Dieu en ait pitié de si peu connaître la vérité divine ! Ils sont tenus pour saints, d'après leurs apparences extérieures, mais au dedans ce sont des ânes qui ne saisissent pas le véritable sens de la divine vérité. Ces gens disent bien que pauvre est celui qui ne veut rien, mais selon l'interprétation qu'ils donnent à ces mots, l'homme devrait vivre en s'efforçant de ne plus avoir de volonté propre et tendre à accomplir la volonté de Dieu. Ce sont là des gens bien intentionnés et nous sommes prêts à les louer. Dieu, dans sa miséricorde, leur accordera sans doute le royaume des cieux, mais, je dis moi, par la vérité divine, que ces gens ne sont pas, même de loin, de vrais pauvres. Ils passent pour éminents aux yeux de ceux qui ne connaissent rien de mieux, cependant ce sont des ânes qui n'entendent rien de la vérité divine. Leurs bonnes intentions leur vaudront sans doute le royaume des cieux, mais de cette pauvreté dont nous voulons maintenant parler, ils ne connaissent rien.
Si on me demandait ce qu'il faut entendre par un homme pauvre qui ne veut rien, je répondrais: aussi longtemps qu'un homme veut encore quelque chose, même si cela est d'accomplir la volonté toute chère de Dieu, il ne possède pas la pauvreté dont nous voulons parler.
Cet homme a encore une volonté: accomplir celle de Dieu, ce qui n'est pas la vraie pauvreté. En effet, la véritable pauvreté est libre de toute volonté personnelle et pour la vivre, l'homme doit se saisir tel qu'il était lorsqu'il n'était pas. Je vous le dis, par l'éternelle vérité: aussi longtemps que vous avez encore la soif d'accomplir la volonté de Dieu, et le désir de l'éternité de Dieu, vous n'êtes pas véritablement pauvre, car seul est véritablement pauvre celui qui ne veut rien et ne désire rien.
Quand j'étais dans ma propre cause, je n'avais pas de Dieu et j'étais cause de moi-même, alors je ne voulais rien, je ne désirais rien car j'étais un être libre et me connaissais moi-même selon la vérité dont je jouissais. Là, je me voulais moi-même et ne voulais rien d'autre, car ce que je voulais je l'étais, et ce que j'étais je le voulais. J'étais libre de Dieu et de toute chose. Mais lorsque par ma libre volonté j'assumais ma nature créée, alors Dieu est apparu, car avant que ne fussent les créatures, Dieu n'était pas Dieu, il était ce qu'il était. Mais lorsque furent les créatures, Dieu n'a plus été Dieu en lui-même, mais Dieu dans les créatures. Or nous disons que Dieu, en tant que ce Dieu-là, n'est pas l'accomplissement suprême de la créature car pour autant qu'elle est en Dieu, la moindre créature a la même richesse que lui. S'il se trouvait qu'une mouche ait l'intelligence et pouvait appréhender l'éternel d'où elle émane, nous dirions que Dieu, avec tout ce qu'il est, en tant que Dieu, ne pourrait satisfaire cette mouche. C'est pourquoi nous prions d'être libres de Dieu et d'être saisi de cette vérité et d'en jouir éternellement là où les anges les plus élevés, la mouche et l'âme sont un; là où je me tenais, où je voulais ce que j'étais, et étais ce que je voulais.
Nous disons donc que l'homme doit être aussi pauvre en volonté que lorsqu'il n'était pas. C'est ainsi qu'étant libre de tout vouloir, cet homme est vraiment pauvre. Pauvre en second lieu est celui qui ne sait rien. Nous avons souvent dit que l'homme devrait vivre comme s'il ne vivait ni pour lui-même, ni pour la vérité, ni pour Dieu. Nous allons maintenant encore plus loin en disant que l'homme doit vivre de telle façon qu'il ne sache d'aucune manière qu'il ne vit ni pour lui-même, ni pour la vérité, ni pour Dieu. Bien plus, il doit être à tel point libre de tout savoir qu'il ne sache ni ne ressente que Dieu vit en lui. Mieux encore, il doit être totalement dégagé de toute connaissance qui pourrait encore surgir en lui. Lorsque l'homme se tenait encore dans l'être éternel de Dieu, rien d'autre ne vivait en lui que lui-même.
Nous disons donc que l'homme doit être aussi libre de tout son propre savoir, qu'il l'était lorsqu'il n'était pas et qu'il laisse Dieu opérer selon son vouloir en en demeurant libre. Tout ce qui découle de Dieu a pour fin une pure activité. Mais l'activité propre à l'homme est d'aimer et de connaître. Or la question se pose de savoir en quoi consiste essentiellement la béatitude.
Certains maîtres disent qu'elle réside dans la connaissance, d'autres dans l'amour. D'autres encore qu'elle réside dans la connaissance et l'amour. Ces derniers parlent déjà mieux. Quant à nous, nous disons qu'elle ne réside ni dans la connaissance ni dans l'amour. Il y a dans l'âme quelque chose d'où découlent la connaissance et l'amour. Ce tréfonds ne connaît ni n'aime comme les autres puissances de l'âme. Celui qui connaît cela connaît la béatitude. Cela n'a ni avant ni après, sans attente, et est inaccessible au gain comme à la perte. Cette essence est libre de tout savoir que Dieu agit en elle, mais se jouit elle-même par elle-même comme le fait Dieu.
Nous disons donc que l'homme doit se tenir quitte et libre de Dieu, sans aucune connaissance, ni expérience que Dieu agit en lui et c'est ainsi seulement que la véritable pauvreté peut éclore en l'homme.
Certains maîtres disent: Dieu est un être, être raisonnable qui connaît toute chose. Or nous disons: Dieu n'est ni être ni être raisonnable, et il ne connaît ni ceci, ni cela. Dieu est libre de toute chose et c'est pourquoi il est l'essence de toute chose. Le véritable pauvre en esprit doit être pauvre de tout son propre savoir, de sorte qu'il ne sache absolument rien d'aucune chose, ni de Dieu ni de la créature, ni de lui-même. Libre de tout désir de connaître les œuvres de Dieu; de cette façon seulement, l'homme peut être pauvre de son propre savoir.
En troisième lieu, est pauvre l'homme qui ne possède rien. Nombreux sont ceux qui ont dit que la perfection résidait dans le fait de ne rien posséder de matériel, et cela est vrai en un sens, mais je l'entends tout autrement.
Nous avons dit précédemment qu'un homme pauvre ne cherche même pas à accomplir la volonté de Dieu, mais qu'il vit libre de sa propre volonté et de celle de Dieu, tel qu'il était lorsqu'il n'était pas. De cette pauvreté nous déclarons qu'elle est la plus haute.
Nous avons dit en second lieu que l'homme pauvre ne sait rien de l'activité de Dieu en lui. Libre du savoir et de la connaissance, autant que Dieu est libre de toute chose, telle est la pauvreté la plus pure. Mais la troisième pauvreté dont nous voulons parler maintenant est la plus intime et la plus profonde: celle de l'homme qui n'a rien. Soyez toute écoute! Nous avons dit souvent, et de grands maîtres l'ont dit aussi, que l'homme doit être dégagé de toute chose, de toute œuvre, tant extérieure qu'intérieure, de telle sorte qu'il soit le lieu même où Dieu se trouve et puisse opérer. Mais à présent, nous allons au-delà. Si l'homme est libre de toute chose, de lui-même, et même de Dieu, mais qu'il lui reste encore un lieu où Dieu puisse agir, aussi longtemps qu'il en est ainsi, l'homme n'est pas encore pauvre de la pauvreté la plus essentielle. Dieu ne tend pas vers un lieu en l'homme où il puisse opérer.
La véritable pauvreté en esprit c'est que l'homme doit être tellement libéré de Dieu et de toutes ses œuvres que, Dieu voulant agir en l'âme, devrait être lui-même le lieu de son opération. Et cela il le fait volontiers car, lorsque Dieu trouve un homme aussi pauvre, Dieu accomplit sa propre œuvre et l'homme vit ainsi Dieu en lui, Dieu étant le lieu propre de ses opérations. Dans cette pauvreté, l'homme retrouve l'être éternel qu'il a été, qu'il est maintenant et qu'il sera de toute éternité.
Saint Paul dit: «Tout ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu.» Or, notre discours semble transcender la grâce, l'être, la connaissance, la volonté, et tout désir. Comment donc comprendre la parole de saint Paul? On répondra que la parole de saint Paul est vraie. Il fallait qu'il soit habité par la grâce; c'est elle qui opéra pour que ce qui était potentiel devint actuel. Lorsque la grâce prit fin, Paul demeura ce qu'il était.
Nous disons donc que l'homme doit être si pauvre qu'il ne soit, ni ne possède en lui aucun lieu où Dieu puisse opérer. Tant qu'il conserve une localisation quelle qu'elle soit, il garde une distinction. C'est pourquoi je prie Dieu d'être libre de dieu car mon être essentiel est au-delà de Dieu en tant que Dieu des créatures.
Dans cette divinité où l'Être est au-delà de Dieu, et au-delà de la différenciation, là, j'étais moi-même, je me voulais moi-même, je me connaissais moi-même, pour créer l'homme que je suis. Ainsi je suis cause de moi-même selon mon essence, qui est éternelle, et non selon mon devenir qui est temporel. C'est pourquoi je suis non-né et par là je suis au-delà de la mort. Selon mon être non-né, j'ai été éternellement, je suis maintenant et demeurerai éternellement. Ce que je suis selon ma naissance mourra et s'anéantira de par son aspect temporel. Mais dans ma naissance éternelle, toutes les choses naissent et je suis cause de moi-même et de toutes choses. Si je l'avais voulu, ni moi-même ni aucune chose ne serait, et si je n'étais pas, Dieu ne serait pas non plus. Que Dieu soit Dieu, je suis la cause; si je n'étais pas, Dieu ne serait pas. Mais il n'est pas nécessaire de comprendre cela.
Un grand maître a dit que sa percée est plus noble que son émanation, et cela est vrai. Lorsque j'émanais de Dieu, toutes les choses dirent: Dieu est. Mais cela ne peut me combler car par là je me reconnaîtrais créature. Au contraire, dans la percée, je suis libéré de ma volonté propre, de celle de Dieu, et de toutes ses expressions, de Dieu même. Je suis au-delà de toutes les créatures et ne suis ni créature, ni Dieu. Je suis bien plus. Je suis ce que j'étais, ce que je demeurerai maintenant et à jamais. Là je suis pris d'une envolée qui me porte au-delà de tous les anges. Dans cette envolée, je reçois une telle richesse que Dieu ne peut me suffire selon tout ce qu'il est en tant que Dieu et avec toutes ses œuvres divines. En effet, l'évidence que je reçois dans cette percée, c'est que Dieu et moi sommes un. Là je suis ce que j'étais. Je ne crois ni ne décrois, étant la cause immuable qui fait se mouvoir toute chose. Alors Dieu ne trouve plus de place en l'homme. L'homme dans cette pauvreté retrouve ce qu'il a été éternellement et ce qu'il demeurera à jamais.
Ici Dieu et l'esprit sont un et c'est là la pauvreté la plus essentielle que l'on puisse contempler. Que celui qui ne comprend pas ce discours reste libre en son cœur, car aussi longtemps que l'homme n'est pas semblable à cette vérité, il ne peut pas la comprendre, car c'est une vérité immédiate et sans voile, jaillie directement du cœur de Dieu. Que Dieu nous vienne en aide pour la vivre éternellement. Amen.

(Sermon 52, selon la numérotation de Josef Quint dans Die deutschen Werke)

dimanche 14 décembre 2014

Terriens

Il y a des choses qu'on n'aime pas voir, entendre, et pourtant...

Je suis ce monde et je vais mal, mal à ce que nous faisons.

Impossible de parler d'amour sans que tout ce qui veut s'ignorer se présente en esprit et en corps. Ils ne sont pas séparés ces deux-là, ils ont juste des rôles différents.



Le film ci-dessous, on dira "âmes sensibles s'abstenir". On dira aussi... on dit tant de choses...




samedi 13 décembre 2014

Faire le tri !

Faire le tri ?
Évidemment cela serait bien pratique
Encore faudrait-il pouvoir supprimer ce qui aura été désigné indésirable
C’est le principe de la guerre, de la séparation, de l’abandon
C’est vain, le tri ne se fait pas !
 
La vie, la nature se charge-t-elle de cette opération ?
Non
Elle recycle inlassablement, retour dans les entrailles de feux
Jaillissement des profondeurs, l’océan, la terre, l’air, le ciel
L’arbre, l’animal, sauvage, et l’homme… 


 

Blocage d'énergie


Tout est lié, la loi de causes à effets
 


mercredi 3 décembre 2014

L'esprit des plantes

Une vidéo qui révolutionne nos croyances sur la nature.
Nature invisible : invisible pour qui ? 
Nature surpuissante : la nature n'est pas une arme, ce n'est pas même un outil, peut être qu'il serait plus juste de parler de tissu d’interconnexions ?
Interconnexion ? Cela met un terme aux notions de luttes et d’entre-aides. Ni l'un, ni l'autre, pas même les deux à la fois. Pour la nature pas de problèmes et si dans le déroulement des interactions nous reconnaissons des solutions, c'est par le fait de notre déconnexion qui ne pose que des problèmes. Alors nous ne sommes pas loin de penser que : voilà notre raison d'être, mettre en évidence ces interconnexions, et agir sur elles. C'est bien cela que nous faisons, et voilà le résultat : nanotechnologie au service des guerres de pouvoir, cultures et élevages intensifs qui détruisent les terres arables et provoquent des famines, etc.





mardi 2 décembre 2014

« Et la méditation, dis ? » … Krishnamurti et Chögyam Trungpa

K : La méditation est-elle un moyen d’échapper à ses propres problèmes, et d’éluder les faits réels, auquel cas ce n’est pas du tout de la méditation ? Ou bien la méditation consiste-t-elle à comprendre le problème de l’existence ? Plutôt que de l’éluder, mieux vaut comprendre la vie quotidienne avec tous ses problèmes. SI cela n’est pas compris, clairement réglé, j’aurai beau aller m’asseoir dans un coin pour suivre les directives d’un gourou qui m’enseigne la méditation transcendantale, ou une autre forme absurde de méditation, tout cela n’aura aucun sens.
Qu’est-ce donc que méditer, qu’est-ce que cela signifie ?
J’espère que je ne vous aurai pas rendu la réponse trop difficile, en réfutant ainsi toutes ces formes de méditation, en refusant les pratiques répétitives de formules, comme cela se fait en Inde, au Tibet et dans le monde entier, cette répétition sans fin d’Ave Maria ou d’autres paroles, ressassées sans fin, et dénuée de sens. Cela finit par abêtir l’esprit de façon grotesque.
Pourquoi devrions-nous méditer ?
 
CT : Ne pensez-vous pas que la méditation est l’un des événements faisant partie de la vie d’un homme ?
 
K : Monsieur, chaque être humain est en butte à des problèmes innombrables. Il doit d’abord les résoudre, ne croyez-vous pas ? Il doit mettre de l’ordre en sa propre demeure, cette demeure étant le "moi"  - mes pensées, mes sentiments, mes angoisses, ma culpabilité, ma souffrance : je dois mettre de l’ordre dans tout cela. Car sans cet ordre, comment puis-je aller plus loin ?
 
CT : Le problème, c’est qu’on essaie à la fois de résoudre le problème, et de chercher aussi l’ordre – n’est-ce-pas la promesse d’un chaos encore accru ?
 
K : Dans ce cas je cesse de rechercher l’ordre. J’explore ce qu’est le désordre, et je cherche à savoir d’où vient de désordre ; je renonce à trouver l’ordre, car alors les gourous et toute la clique entrent en scène ! Ce dont j’ai envie, ce n’est pas de l’ordre, mais de découvrir pourquoi la vie est si pleine de désordre, et de chaos. C’est à chacun de le découvrir.
 
CT : Mais cette découverte n’est pas d’ordre intellectuel.
 
K : L’intellect fait partie de notre structure globale, on ne peut pas disqualifier l’intellect.
 
CT : Mais on ne peut pas se servir de l’intellect pour résoudre des problèmes intellectuels.
 
K : Non, ces problèmes ne peuvent être résolus à aucun niveau, si ce n’est en totalité.
 
CT : Oui, c’est tout à fait exact.
 
K : En d’autres termes, monsieur, pour résoudre le problème du désordre, la méditation – au sens ordinaire du terme – est-elle indispensable ?
 
CT : Pas la méditation au sens ordinaire, au sens conventionnel ; ce qu’il faut, c’est une méditation hors de l’ordinaire.
 
K : Si je puis me permettre … qu’entendez-vous par là ?
 
CT : La méditation hors de l’ordinaire consiste à voir le désordre comme faisant partie d’une certaine forme d’ordre.
 
K : Voir le désordre.
 
CT : Voir le désordre en tant qu’ordre, si vous voulez.
 
K : Ah non. Voir le désordre, c’est tout.
 
CT : Mais si l’on voit le désordre, il devient un ordre.
 
K : Il faut que je le voie.
 
CT : Je dois le voir clairement.

K : Tout dépend, donc, de la façon dont on observe le désordre.
 
CT : Il ne faut pas vouloir le résoudre.
 
K : Oui, c’est cela la méditation. Donc, c’est en observant le désordre –et la méditation consiste essentiellement en cela -, c’est dans l’observation du désordre qu’est l’ordre, mais pas un ordre issu de l’intellect. La méditation n’est donc pas la quête d’une expérience personnelle. Ce n’est pas un accomplissement personnel, le but étant de siéger un jour auprès de dieu. Cela fait penser à ces gens qui parcourent les rues en dansant, en chantant, en répétant « Hare Krishna ! »  - l’ordre ce n’est pas cela. Au contraire, ces gens-là suscitent un désordre colossal ! Je n’aurai jamais de mots assez durs, c’est vraiment une terrible calamité de voir les gens se livrer à de telles pratiques. La méditation est-elle une pratique quotidienne, ce qui suppose de se plier à un schéma établi, s’astreindre à limitation, au refoulement ?
Vous savez très bien tout ce que sous-entend le conformisme. Cette soumission à un modèle, quel qu’il soit, peut-elle jamais mener quiconque à la vérité ? Evidemment non.
Donc, si l’on voit réellement – pas simplement théoriquement, mais de manière effective- la fausseté de cette mise en pratique d’un système, fut-il noble ou absurde ; si l’on comprend que cela n’a pas de sens, alors que reste-t-il de la méditation ?
 
Krishnamurti en questions 
Livre de poche